Ensor, Spilliaert et Permeke, les maîtres d’Ostende

Tempête à Ostende le 13 janvier 2017

Ostende se prépare à honorer ses trois artistes emblématiques qui contribuent à la renommée internationale de la cité balnéaire et qu’elle considère comme ses « maîtres de la mer ».

James Ensor (1860-1949) et Constant Permeke (1886-1952), dont on commémorera le 75e anniversaire de la disparition, respectivement en 2024 et 2027, ainsi que Léon Spilliaert (1881-1946) qui y naquit il y aura 150 ans en 2031 vont avoir les honneurs de la ville. Pendant huit années, Ostende proposera en effet des moments culturels qui la mettra largement en lumière.

Ensor, Spilliaert et Permeke, les maîtres d'Ostende
© Belga Image

Elle se muera d’abord en « Ensorville » en 2024 avec notamment une exposition au « Mu.ZEE », sur le thème « Ensor et la Nature morte en Belgique 1830-1930 », un sujet fortement pratiqué par l’artiste.

Les visiteurs pourront y voir également des oeuvres d’Antoine Wiertz, du surréaliste René Magritte, ou encore des créations des plus « traditionnels » Hubert Bellis, Willem Linnig et Marie de Bièvre, des « modernistes » Louis Thévenet, Léon De Smet ou Marthe Donas et des « avant-gardistes » Henri De Braekeleer, Léon Spilliaert et Rik Wouters. Trois autres expositions seront organisées, notamment au « Venetiaanse Ganderijen » et à la « Maison d’Ensor » pour présenter, entre autres, ses autoportraits et son implication dans la typographie de la ville. Ensor n’a pratiquement jamais quitté sa ville natale hormis un passage de trois années à Bruxelles pour y fréquenter, de 1877 à 1880, l’Académie des Beaux-Arts.

Il s’y est notamment lié d’amitié avec le peintre symboliste Fernand Khnopff. La ville d’Ostende conserve dans ses collections quelque 350 pièces liées au peintre et sculpteur que l’on qualifie généralement d’ « expressionniste original ». Le musée royal des Beaux-Arts d’Anvers dispose, quant à lui, de 38 tableaux et 650 dessins de cet artiste fantasque, innovateur et véritable pionnier. Il est apprécié pour ses figures grotesques, ses représentations de fêtes organisées par de joyeux drilles portant des masques, ses visages féminins parfois maquillés de manière outrancière, ses squelettes et autres personnages en plein « délire » carnavalesque.

Ce fils de mère ostendaise et de père anglais, a marqué son époque et très largement contribué à l’émergence du Modernisme, rejoignant, dès 1884, le « groupe des XX », un mouvement artistique d’avant-garde.

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