New York: la Fashion Week fait le gros dos face à la crise

Depuis vendredi, les plus grands créateurs défilent dans la Grosse Pomme. Ce sont principalement les labels américains, comme Zac Posen et Tommy Hilfiger, qui présentent leurs collections pour l’hiver 09-10 mais « notre » Diane Von Furstenberg est aussi présente.

Depuis vendredi, les plus grands créateurs défilent dans la Grosse Pomme. Ce sont principalement les labels américains, comme Zac Posen et Tommy Hilfiger, qui présentent leurs collections pour l’hiver 09-10 mais « notre » Diane Von Furstenberg est aussi présente.

Le défilé incontournable de ce début de Fashion Week était celui de Diane Von Furstenberg, en présence de la chanteuse Diana Ross. L’imprimé se taille la part belle pour des femmes de tous âges. La collection de la créatrice pour l’hiver prochain sera composée de leggings en léopard, de kimonos aux motifs exotiques ou de cardigans taille XXL. Elle allie cela à des robes, des manteaux, des tailleurs privilégiant soit le noir, soit des imprimés. Les silhouettes sont soulignées d’une large ceinture. En accessoires, on trouve des colliers d’inspiration tribale pour une impression ethnico-futuriste, des coiffes et bérets ornés de pompons de laine ou encore des sacs recouverts de franges multicolores de la même matière, mélangée au cuir.

L’esprit cocooning n’est jamais loin chez Von Furstenberg, comme c’est le cas aussi chez Christophe Lemaire pour Lacoste. La marque de sport chic a choisi une palette de couleurs chaudes et douces (blanc cassé, jaune, bleu cobalt, turquoise), des cardigans confortables, et des cache-coeurs. Des manteaux volumineux, des leggings et des ceintures de smoking en tricot complètent la collection chic sportswear. L’hiver sera très confortable dans la marque au crocodile. Le défilé a aussi distillé sa dose d’éléments trendy en déclinant des pantalons jusqu’aux genoux, des shorts et des vestes de pluie oranges.

Ce mardi, place au show de William Rast, le label fondé il y a quelques années par Justin Timberlake avec sa copine d’enfance Trace Ayala. Le ton est donné par le slogan diffusé dans le communiqué de presse : « New America is here, and with it, William Rast is embracing the renewed confidence and vision ». Référence à l’élection de Barack Obama off course ! La collection en elle-même est composée de blousons en cuir sexy et de jeans étroits d’un ton très pâle, il flotte une impression de déjà-vu. Timberlake, qui fait la couverture du magazine GQ du mois prochain en tant qu' »homme le plus stylé d’Amérique, a l’art de lancer des tendances de chapeaux, de costumes trois-pièces accompagnés de fines cravates.

Beaucoup de silhouettes rappellent les mannequins sexys des années ’80 avec leurs chemises en denim et leurs vestes rétro aux épaules carrées, aussi visibles chez Jacobs. Ce dernier a choisi des princesses punk rebelles dans des couleurs flashy.

La crise économique, qui touche aussi de plein fouet la Fashion Week new-yorkaise cette année, est sur toutes les lèvres, mais un futurisme optimiste se dessine et les épaules « à la Robocop » sont peut-être un moyen de faire le gros dos contre le malaise ambiant ?

Win Denolf, à New York (adaptation Caroline Lallemand)

Cliquez ici pour voir les défilés de Diane Von Furstenberg et de Lacoste.

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