Isabelle Arpin, cheffe: « La convoitise devrait être supprimée de la surface de la terre »

© MIREILLE ROOBAERT
Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Isabelle Arpin est partout. Après avoir ouvert son propre restaurant et investi le cercle bruxellois privé The Merode à la faveur d’un concept inspiré par la cuisine italienne, cette cheffe hyperkinétique lance La Bonne Etoile, un traiteur haut de gamme. Entre deux services, elle répond à notre interview sur le vif.

La question qu’on vous pose le plus souvent?

«Est-ce que tu cuisines souvent à la maison?» Et la réponse est non… Je dois même reconnaître que j’appréhende cette question car à chaque fois qu’on me la pose, je lis de l’étonnement sur le visage de mes interlocuteurs, surtout quand j’avoue que c’est la famille qui cuisine pour moi! Je suis d’ailleurs dans l’obligation de dire que c’est bon de préserver cette dynamique culinaire familiale qui m’arrange plutôt bien.

Le sport que vous pratiquez… en pensée?

Le jumping de haut niveau. Je l’ai beaucoup pratiqué dans ma jeunesse. Je refais les parcours d’obstacles des concours hippiques régulièrement dans ma tête. Je suis les compétitions, les cavaliers. Cet univers me fascine. Le fait de dépendre l’un de l’autre pour pouvoir gagner. C’est unique.

L’endroit dont vous n’êtes jamais revenue?

Mon enfance. Plus précisément les vacances à la montagne. En hiver, l’odeur du feu de bois, les crissements des chaussures dans la neige, la beauté des montagnes, mes cousins, le ski. En été, l’odeur du foin juste coupé, des animaux, la pêche à la truite dans le torrent derrière le chalet… J’échangerais beaucoup de mes voyages pour revivre des moments à cet endroit.

La personne qui vous influence le plus?

L’univers entier, je crois. Tout est source d’inspiration pour moi. Mais si je dois choisir, je dirais les sportifs de haut niveau capables de gérer leurs émotions, de se surpasser et de gérer la douleur.

Le plat qui vous ramène en enfance?

La salade de riz de ma maman. Peut-être parce que c’était un plat d’été, donc de vacances. J’aime bien les vacances, je pense! Recette simplement composée de riz, thon à l’huile, tomates, vinaigre et huile. A manger légèrement tiède… Un truc de fou!

La chose la plus folle que vous ayez faite?

Faire du canyoning en Australie sans aucune préparation. J’étais dans les Blue Mountains et bien sûr, l’expérience ultime était le canyoning dans cette nature incroyable. Je me suis donc inscrite avec une amie au parcours débutant afin de découvrir la discipline. A défaut de participants de notre niveau, nous nous sommes retrouvées dans un groupe de très très confirmés à notre insu. Journée magnifique d’un côté mais jamais rééditée, surtout par mon amie qui a bien cru ne jamais revenir de ce périple.

Un métier que vous auriez pu exercer?

Médecin, chirurgien précisément. J’ai beaucoup d’admiration pour cette profession. La capacité à réagir dans l’urgence, la dextérité, la minutie, le sang-froid, la grande concentration, la résistance physique et nerveuse. Quelle accumulation de qualités!

Ce qui vous saoule vraiment?

La condescendance et les gens qui parlent fort pour que le monde entier les entende…

Un (seul) mot pour vous décrire?

Ancrage.

L’achat le plus bizarre que vous ayez fait?

Une perceuse visseuse sans fil… J’adore cette machine. J’aime le bruit et la fonction. Mais je ne bricole absolument pas. Bref, un achat bizarre qui dort dans sa boîte.

Une idée concrète pour un monde meilleur?

La convoitise devrait être supprimée de la surface de la terre.

Ce que vous aimeriez faire là, tout de suite?

Utiliser ma perceuse visseuse…

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