L’incroyable histoire de la chocolatière qui a conquis Hollywood depuis son petit village d’Ecosse

chocolatière écosse
Le scénario improbable de la chocolatière passée de l'Ecosse à Hollywood - Getty Images

Son histoire improbable pourrait inspirer un film. Fiona McArthur, jeune chocolatière végane dans un port reculé d’Ecosse, s’est vu demander de fabriquer des chocolats pour les Oscars en mars à Los Angeles.

Ils iront aux nominés dans les principales catégories, et Fiona, qui a ouvert en 2019 sa petite chocolaterie à Campbeltown, dans l’ouest de l’Ecosse, doit se pincer pour y croire. « Ils auront tous une de mes boîtes de chocolats. Des gens comme Cillian Murphy, Bradley Coopper, Lily Gladstone, Emma Stone, c’est incroyable » dit-elle à l’AFP depuis « Fetcha », sa chocolaterie dont elle est la seule employée.

Passionnée de cinéma elle a vu la plupart des films en compétition dans le cinéma art-déco local ouvert en 1913, carnet en main pour prendre des notes. A partir de là, elle a conçu six chocolats végans, inspirés des films les mieux placés.

Le chocolat « Oppenheimer », drame sur le père de la bombe atomique favori des Oscars avec 13 nominations, ressemble ainsi à une boule de feu. Cette truffe jaune et orangée avec un bonbon pétillant à l’intérieur, a une « coquille assez dure donc quand on mord, elle explose en quelque sorte dans votre bouche » explique la chocolatière de 37 ans. Un peu de piment laisse ensuite un peu de chaleur en bouche. La comédie noire « Pauvres créatures », sorte de “Frankenstein” au féminin qui cumule 11 nominations, a inspiré un chocolat blanc sur écrin de chocolat au lait avec pointe de cannelle. « Barbie » a son chocolat rose en forme de cœur, aux parfums de fraise et rose. Mais les coeurs que Fiona McArthur démoule et dépose sur une plaque ne sont pas lisses.

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« Cela va avec l’histoire » dit-elle. « Ils sont grossièrement coupés, un peu comme son voyage à travers Barbieland jusqu’au monde réel. Ce n’était pas un voyage fluide, il était plein d’angles ». Un de ses autres chocolats célèbre le film « Maestro » sur le compositeur Leonard Bernstein, avec des notes de musique faites de beurre de cacao délicatement posées sur le chocolat au sel et au poivre. Sel et poivre ont été choisis pour « célébrer la différence et la complémentarité des vies de Leonard et Felicia ».

Des chocolats en rupture de stock

« Killers of the Flower Moon » a son chocolat noir ganache au caramel, avec touches de lilas, jaune et vert, et pour « Ceux qui restent » Fiona McArthur a imaginé une coquille de chocolat noir avec intérieur à la cerise et crème glacée. Avant de fermer chacune de ses boîtes, elle y glisse une note explicative sur son inspiration.

Ses chocolats feront partie des « goodies », sacs de cadeaux de plusieurs dizaines de milliers de dollars offerts aux principaux nommés aux Oscars. Et ils sont tous végans, sans produits laitiers ni oeufs et sans alcool. Le chocolat « est fait avec de la poudre de lait de riz » explique-t-elle à l’AFP. Pour la ganache, elle utilise « une ganache à l’eau ». Elle n’utilise pas non plus de gluten. Elle même est végane, et affirme que plusieurs nominés le sont aussi, comme Emma Stone ou Paul Giamatti.

Fiona, qui avait commencé à tester ses chocolats dans la cuisine de sa mère, est une passionnée. Sa « micro-entreprise de luxe (…) n’utilise pas de plastique. Dans sa note de présentation, elle précise « que des arbres sont plantés pour chaque commande, et qu’elle utilise autant que possible des produits biologiques et de commerce équitable ». De quoi taper dans l’oeil de l’entreprise chargée des « goodies » des Oscars qui l’avait contactée il y a deux ans. Fiona avait cru à un canular. Elle avait cherché sur internet. L’entreprise existait bien.

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A Campbeltown où elle a grandi, elle se sent comme une petite célébrité. Les gens l’arrêtent dans la rue pour la féliciter, raconte-t-elle. Sa boutique, où sa mère donne un coup de main, n’arrive plus à répondre à la demande locale. « Désolée, en rupture de stock », y indique une affichette. Un petit tapis rouge a été exposé en vitrine. « Fetcha part à Hollywood », peut-on lire sur un petit panneau. Déjà ses chocolats y sont partis, par la poste.

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