La méthode très spéciale de ces deux jumeaux pour ne plus manger des aliments ultra-transformés
Des frères jumeaux et médecins britanniques ont mis au point une méthode très spéciale pour se débarrasser de leur habitude de manger des aliments ultra-transformés
Britanniques, médecins, frères jumeaux et présentateurs de télévision, Chris et Xand Van Tulleken souhaitaient manger moins d’aliments ultra-transformés, mais ils se sont vite rendu compte à quel point c’est difficile. Difficile, mais impossible puisqu’ils y sont parvenus en utilisant une méthode singulière, celle de la thérapie par aversion.
Nous mangeons beaucoup plus d’aliments ultra-transformés que ce qui est bon pour nous. C’est ce qu’il ressort des rapports des organisations de santé et des observations des médecins de nombreux pays occidentaux. Ce constat, n’a jamais empêché Xand Van Tulleken, que certains connaissent peut-être via l’émission Trust Me, I’m a Doctor, d’en manger lui-même à foison.
Son régime alimentaire comprenait beaucoup de pizzas, de plats préparés, de chips et de chocolat. Il était cliniquement obèse. Il y a un an son frère, Chris, finit tout de même par le convaincre de changer son alimentation. « Non pas parce que je me souciais de son apparence, mais parce que j’avais peur de l’effet d’un tel régime sur le long terme », précise encore Chris.
Cultiver l’aversion
Pour y parvenir, il a dû sortir l’artillerie lourde. « J’ai soumis mon frère à un régime à quatre-vingts pour cent d’aliments ultra-transformés pendant une semaine. Durant cette même période il a rencontré divers experts qui lui ont expliqué la façon dont ces produits créent une dépendance et peuvent être obésogènes. La combinaison deux a provoqué une telle aversion qu’au bout de quelques jours, Xand ne pouvait plus avaler le moindre aliment ultra-transformé. La thérapie par aversion a donc très bien fonctionné.
La thérapie par aversion ou thérapie aversive est une forme de traitement psychiatrique ou psychologique qui expose le patient à un stimulus tout en recevant une expérience désagréable. Ce conditionnement a pour but de faire associer par le patient le stimulus avec des sensations déplaisantes, et donc d’arrêter un comportement donné.
Cette semaine intense a également porté ses fruits sur le long terme, affirment les deux frères dans un podcast qu’ils ont réalisé pour marquer l’anniversaire de l’expérience. Depuis le contenu du réfrigérateur et des placards de Xand a radicalement changé.
La vie de Chris a elle aussi changé depuis qu’il s’est soumis pendant un mois à un régime composé à 80 % d’aliments ultra-transformés pour un documentaire de la BBC. « Cela peut sembler extrême, mais c’est exactement la façon dont un cinquième des Britanniques mangent chaque jour », explique Chris. Il va non seulement prendre du poids pendant cette période, mais aussi avoir l’impression de devenir dépendant à ces repas faciles que propose l’industrie alimentaire. Une impression qui sera confirmée par une IRM. Les observations qu’il a faites pendant et après son mois d’expérience sont similaires à celles de Xand.
Nouvelle étiquette
Depuis les deux frères militent pour que sur les étiquettes des emballages on stipule aussi à quel point les aliments sont transformés. Les produits ultra-transformés peuvent sembler très sains si l’on se fie seulement aux informations figurant sur les emballages. Une saucisse de soja végétarienne, par exemple, peut contenir peu de graisses, mais il s’agit d’un produit ultra-transformé qui cause des dommages à notre organisme à cause des arômes, colorants, conservateurs et autres produits chimiques ajoutés.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici