Nos 100 restaurants préférés, 7/8: qui dort dîne, les meilleurs duos gîte-couvert
Le gîte et le couvert? Un duo pack répond aux attentes d’une époque où s’abandonner sans arrière-pensées. Notre sélection duveteuse.
RÉGION BRUXELLOISE
BAR A TARTARE (HÔTEL AMIGO)
Rue de l’Amigo à 1000 Bruxelles | roccofortehotels.com | Ouvert tous les jours, de 15 à 23 heures | Plats entre 18 et 26 euros. Chambres dès 274 euros.
L’hôtellerie fait les yeux doux aux chefs drainant un concept novateur dans leur sillage. Pour son antenne belge, le groupe Rocco Forte a pensé à Hendrik Dierendonck, boucher-star installé à Saint-Idesbald et dans la capitale. Ce Flamand en vue s’est également fait connaître pour Carcasse, son impeccable restaurant à viande. Dans la foulée de cette enseigne, l’Hôtel Amigo lui a laissé carte blanche pour son Bar A. L’intéressé a imaginé une formule autour du tartare, cette spécialité de viande crue qu’il propose dans les règles de l’art (au couteau, herbes fraîches, sauce ajustée à base de poivre de Cayenne et sauce anglaise…). Bien vu, il est également possible de s’y offrir les excellentes croquettes aux crevettes de Fernand Obb (le must à Bruxelles) et les frites de la Maison De Corte.
JOLI JAM (JAM HOTEL)
132, chaussée de Charleroi à 1060 Bruxelles | jolijam.brussels | Fermé dimanche soir | Plats entre 14 et 32 euros. Chambres dès 95 euros.
Hôtel plutôt à l’aise avec la communication événementielle, le Jam n’a pas manqué de faire parler de lui ces dernières années, que ce soit avec son couloir de natation réfrigérant, son «atsukan experience» – dix baignoires individuelles en bois pour des sensations aquatiques, comme à Tokyo –, ou encore avec Perché, son bar rooftop. Côté restauration, l’adresse s’est longtemps cherchée. Désormais, l’équipe de Ma Jolie, une brasserie contemporaine toute proche, est aux manettes. Celle-ci propose une carte plutôt simple – burgers, lobster roll, œufs Bénédicte, entrecôte chimichurri… – mais soignée comme en témoignent les fumages réalisés sur place ou la confection maison des buns. Mention également pour les plateaux d’huîtres «spéciales» (mangue-yuzu, concombre-œufs de saumon…).
THE 1040 (SOFITEL BRUSSELS EUROPE)
1, place Jourdan à 1040 Bruxelles | the1040. be | Fermé dimanche et lundi | Menus à 35 et 45 euros. Chambres dès 254 euros.
Rares sont les chaînes hôtelières d’envergure capables d’attirer, du moins en Belgique, une clientèle locale dans leurs restaurants. Sofitel fait mentir l’adage. Pour séduire, il a été fait appel au talentueux chef Jean-Philippe Watteyne. Ce Montois, qui refuse de se prendre au sérieux, n’a pas son pareil pour déjouer les routines gastronomiques. Dans un décor un peu trop léché (on se croirait dans les pages d’un magazine de déco), ponctué d’œuvres de l’artiste Francis Méan, il y déroule une cuisine faisant la part belle à la belgitude. Du gaspacho revisité au vinaigre de kriek au contre-filet limousin noir-jaune-rouge, en passant par une tomate-crevettes signature, on s’amuse tout autant que surgissent des saveurs tranchantes. Côté boisson, optez plutôt pour les bières et les cocktails que la très figée sélection de vins.
WALLONIE
LA ROSERAIE
80, route de Limet à 4577 Modave | laroseraiemodave.com | Fermé lundi, mardi, mercredi, jeudi midi et dimanche soir | Menus à 40, 75 et 85 euros. Chambres dès 135 euros (165 euros pour un shelter).
En plus de trois suites traditionnelles, La Roseraie, établissement logé dans un bâtiment datant de 1875, a récemment inauguré deux «shelters». Ces sortes de cabanons, en bois et verre, assurent un certain confort – air-co, poêle à bois, salle de bains en mosaïque – ainsi qu’une jolie situation dans un parc verdoyant. L’expérience est à marier avec une découverte du talent de Marie Trignon, cheffe reconvertie sur le tard dans la gastronomie et ayant repris le flambeau de son père. L’assiette revisite la cuisine française dans le sens du voyage à travers les épices, ainsi de cette langoustine snackée à l’huile de curry et mousseline de raisins dorés.
LA TABLE DU ROYAL SNAIL
23, rue de la Plante à 5000 Namur | theroyalsnail.com | Fermé dimanche | Plats entre 25 et 34 euros. Chambres dès 98 euros.
Adresse manucurée jusqu’au bout de sa piscine extérieure, The Royal Snail se présente comme le Design Hotel qui manquait à Namur. Logé dans plusieurs maisons de maître réunies, l’endroit coche les cases du goût du jour: espace relaxation, bar classieux et salle de sport. Candidat belge de l’émission Top Chef 2012, Carl Gillain y concocte une cuisine sans mauvaise surprise, ni coup d’éclat. Le plat, un saint-pierre avec fleurs de courgette et mousseline de pomme de terre, allie fraîcheur, produits de qualité et cuisson ciselée. La carte des vins se veut classique et haut de gamme.
LE GASTRONOME
2, rue de Bouillon à 6850 Paliseul | le-gastronome.be | Fermé mardi et mercredi | Menus à 48, 70, 85 et 105 euros. Chambres dès 130 euros.
Les huit chambres du Gastronome se découvrent comme un excellent prétexte pour arpenter une partie de l’Ardenne, autour de la commune de Paliseul, à travers une trentaine de balades balisées. Mais, avouons-le, si l’on marche ici, c’est surtout pour s’ouvrir l’appétit afin de ne pas manquer une miette de la cuisine de Jean Vrijdaghs et Sébastien Hankard, nouveaux fers de lance, même pas trentenaires, de la gastronomie wallonne. Au cœur de l’expérience, le produit de saison glané en circuit court – le Moulin de Vencimont, la boucherie Jaspart de Paliseul, la Bergerie d’Acremont… – que le duo sublime, sans jamais le trahir, à travers une impressionnante maîtrise technique. Carte des vins classique mais avec de belles ouvertures.
LE JARDIN DES SENTEURS (HÔTEL BEAU SÉJOUR)
30, rue de Masbourg à 6950 Nassogne | lebeausejour.be | Fermé mardi soir, mercredi et jeudi | Menu 3 services dès 42 euros. Chambres dès 95 euros.
Passé par le prestigieux restaurant de Georges Blanc (Vonnas), le chef Nicolas Alberty a modernisé ce relais de campagne paisible de vingt-cinq chambres, s’ouvrant sur le village de Nassogne. A la fois hôtel et restaurant, l’adresse fait corps avec la campagne qui est ici à portée de bâtons de marche. Notre recommandation? L’hébergement dans la partie «Lavandier», bâtisse en pierre du pays. Côté cuisine, Le Jardin des Senteurs cultive un goût prononcé pour la saisonnalité et les bons produits. Tartare de bœuf Holstein, coucou de Malines cuit à basse température, fromages affinés de La Petite Ferme à Erpent… On est ici sur du velours.
LE ZINC (HOSTELLERIE DU PEIFFESCHOF)
111, chemin du Peiffeschoff à 6700 Arlon | peiffeschof.be | Fermé samedi et dimanche | Plats de 25 à 37 euros. Chambres dès 100 euros.
Si le Peiffeschof a quelque chose de monacal, ce n’est pas le culte de l’austérité mais celui du silence. Situé en périphérie verdoyante d’Arlon, cet hôtel familial tenu jusqu’à sa pelouse rase – les patrons Paule et Thierry Neyens veillent au grain – joue la carte de la tranquillité. Le Zinc, brasserie de bon goût, transpose cet esprit de sérénité dans une assiette calibrée pour plaire à tous – saumon gravlax et houmous de petits pois, sole meunière ou encore entrecôte sauce poivre vert. Le menu ne fait pas l’impasse sur les spécialités locales – notamment le Maitrank que l’on retrouve servi comme il se doit à l’apéro ou au petit-déjeuner sous la forme d’une délicieuse confiture d’orange amère… ainsi qu’une excellente sélection de bières régionales. Carte des vins classique, étoffée et éclairée.
YUST
2, Esplanade Simone Veil à 4000 Liège | yust.com | Fermé mardi, samedi midi et dimanche midi | Menus de 25 à 63,50 euros. Chambres dès 95 euros.
Avec ses formes de tremplin à l’assaut du ciel, son rooftop qui toise la gare des Guillemins, son identité olfactive, son plafond comme givré sous une projection de béton, son espace coworking et son lobby instagrammable, Yust coche toutes les cases du place-to-be à Liège. Cette néochaîne hôtelière anversoise, qui débarquera à Bruxelles en 2024, a la bonne idée de revisiter également les standards en matière de restauration. Cela donne un menu à partager qui joue le goût du jour contre la routine. Le coup de génie? Décliner les trois menus disponibles en version végane, soit une approche qui culmine dans un céleri cuit «al pastor» et flanqué de taco et d’ananas. La carte des vins, un peu trop axée grosses machines viticoles, recèle néanmoins un excellent vin de macération sicilien (Baglio antico).
FLANDRE
LA BUTTE AUX BOIS
90, Paalsteenlaan à 3620 Lanaken | labutteauxbois.be | Ralf Berendsen: fermé samedi midi, dimanche, lundi et mardi | Ralf Berendsen, menu dès 220 euros. Chambres dès 210 euros.
La Butte aux Bois n’est pas à prendre à la légère: sur le domaine, vous pouvez profiter du spa, manger dans deux restaurants et passer la nuit dans l’un des trois bâtiments qui composent l’hôtel. Le tout dans un cadre verdoyant remarquable, en bordure du parc national des Hoge Kempen. Le restaurant Ralf Berendsen compte pas moins de deux étoiles et sert des mets luxueux tels que le pigeon d’Anjou, le turbot ou les ris de veau dans des compositions surprenantes. Quant à la terrasse, elle a été proclamée à plusieurs reprises plus belle terrasse de restaurant de Belgique. Si vous préférez quelque chose de plus modeste, vous pouvez vous rendre chez ‘Nduja by Ralf, la toute nouvelle trattoria où le menu est composé à l’italienne avec des classiques comme le vitello tonato ou le spaghetti vongole.
BELLE DE JOUR
9, Madridstraat à 8400 Ostende | belledejour.be | Fermé dimanche et lundi | Menu 69 euros, à la carte dès 22 euros. Chambres dès 149 euros.
Ce n’est pas étonnant, la cheffe Els Vanbiervliet a des racines dans les arts visuels. La décoration soignée du restaurant n’est évidemment pas une coïncidence. L’intérieur et le menu sont d’ailleurs inspirés du travail de Jean Brusselmans. Le week-end, seul le menu au nom de l’artiste est servi, les autres jours, on peut commander à la carte. Le menu comprend des classiques tels que le rognon de veau à la moutarde de céréales, le coq au vin et la salade de crevettes grises préparée exclusivement à partir de la pêche locale. En salle, son compagnon Jeremy Levecke veillera à ce que vous trouviez le bon vin, que vous passiez une excellente soirée ou après-midi… et que vous retrouviez le chemin de votre chambre.
BOTANIC SANCTUARY
26, Leopoldstraat à 2000 Anvers | botanicantwerp.be | Hertog Jan: fermé dimanche et lundi // Bar Bulot: fermé dimanche et lundi | Hertog Jan, menu dès 345 euros. // Bar Bulot, menu dès 45 euros. Chambres dès 295 euros.
Le prestigieux projet autour du jardin botanique n’a pas échappé aux Anversois. A vrai dire, le site n’a pas d’équivalent dans la ville, tant par sa taille que par son style. Outre l’hôtel, impressionnant, doté de tous les équipements possibles, le ventre du client n’a pas été oublié. Mis à part le 1238 du chef Wouter Van Tichelen et Fine Fleur des Néerlandais Boerma et Diepersloot, l’arrivée de l’équipe Hertog Jan fut remarquable. Gert De Mangeleer et Joachim Boudens ont décidé d’ouvrir non pas un, mais deux enseignes au même endroit. D’une part, la renaissance de Hertog Jan, et d’autre part, Bar Bulot. Le premier restant fidèle aux exigences de la haute gastronomie quand le second se veut un bistrot beaucoup plus accessible. Les critiques qui avaient émis des réserves sur cette entreprise ont immédiatement été réduits au silence: Hertog Jan peut d’ores et déjà ajouter à son nom deux étoiles Michelin.
HÔTEL AUGUST
5, Jules Bordetstraat à 2018 Anvers | august-antwerp.com | Fermé lundi et dimanche | Menu 4 services à 55 euros, 5 services à 65 euros. Chambres dès 204 euros.
Le développement du site de l’hôpital militaire d’Anvers Berchem, rebaptisé Groen Kwartier, a donné un coup de fouet à l’ensemble du quartier. L’hôtel August, installé dans l’ancien monastère augustin, en est peut-être le symbole. La rénovation et le développement menés par Vincent Van Duysen ont donné lieu à un magnifique résultat, avec un hôtel et un bar, un restaurant et un espace bien-être. A table, le voisin Nick Bril de The Jane propose un menu en tenant compte de l’offre et des saisons. Le bar, situé dans l’ancienne chapelle, est moins organisé: on y flâne pour un apéritif ou encore pour un petit snack. Dégustez quelques huîtres, une assiette de fromage ou le burger maison à l’estragon et au fromage émietté, présents sur la carte du bar.
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