150 restos à moins de 50 euros : pour ceux qui aiment la viande (1/8)

La viande est l'aspiration la plus ancienne de l'humanité. © DR
Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Côtes à l’os maturées, abats bien roulés, faux-filets mais vrais amis… La viande est l’aspiration la plus ancienne de l’humanité. Une flopée d’adresses garanties tendres et saignantes.

Balls & Glory

Balls & Glory
Balls & Glory© DR

Cinq années d’existence pour Wim Ballieu, pionnier de la boulette 2.0 en Belgique. Ce BV a pris tout le monde de vitesse grâce à un concept de  » homemade meatballs « , des  » cartaches  » de 210 grammes de viande, farcies et servies sur une assiette du studio Pieter Stockmans. Après avoir débarqué dans la capitale en squattant la moitié du Flamingo, il s’est implanté à la Bourse. Difficile de résister à la texture assez compacte de ses boulettes, ainsi qu’à leur pourtour légèrement pané, qui contraste avec le coulis moelleux de l’intérieur. Bien vu : l’eau et les fruits mis à disposition gratuitement.

171, rue de Laeken, à 1000 Bruxelles.

Tél. : 0472 915 810.

Et 33-35, rue Henri Maus, à 1000 Bruxelles.

Tél. : 02 513 37 87.

D’autres adresses également à Gand, Anvers et Louvain. ballsnglory.be

Friture René

Friture – et pas  » Friterie  » ! – René est un indéboulonnable bruxellois. Un classique qui mérite lauriers et statue de bronze. Boiseries, nappes à carreaux et carrelages d’époque, l’atmos- phère s’affiche populaire depuis 1932. En cuisine, Dirk Piolon accomplit chaque jour des miracles : envoyer des préparations imparables depuis une modeste infrastructure. Ses viandes sont à tomber. On pourrait reconnaître à l’aveugle l’émouvant contraste entre le coeur tendre et le croquant de la croûte. Pour rester en dessous des 50 euros, on se contente de l’entrecôte (26,70 euros) mais le Graal absolu est le Txogitxu (9 euros/100 g), fameux boeuf basque. Régnié de chez Descombes ou Roc de Cambes : les vins sont à tomber.

14, place de la Résistance, à 1070 Bruxelles.

Tél. : 02 523 28 76.

I Monticelli

Le décor banal de ce restaurant de quartier cache une adresse d’une incroyable générosité.  » I Monticelli  » c’est  » Les Monticelli « , une famille en or, un clan soudé. Il y a le papa pittoresque, le frère beau gosse mais surtout Michaël, le chef, et sa carrure de demi de mêlée. Ce gaillard au sourire franc tient ses recettes de sa nonna des Abruzzes – notamment les gnocchis – et il s’en sert pour pratiquer une cuisine italienne fière qui ne craint ni l’huile d’olive ni le poivre. Le clou du spectacle ? Ses viandes aux oreilles desquelles il n’a pas son pareil pour murmurer. On pense à son carpaccio de boeuf relevé aux piments, à sa tagliata di manzo gavée à la roquette, voire à son ultime côte de veau à la sauge servie avec des frites de polenta.

153, rue Edith Cavell, à 1180 Bruxelles.

Tél. : 02 534 35 85. www.imonticelli.eu

King Kong

King Kong
King Kong© DR

Une adresse qui redore le blason de la viande de porc ? Direction King Kong, première cantine bruxelloise à avoir misé sur la cuisine péruvienne. Si le concept initial, au décor Pier Import végétalisé, a évolué vers une approche de cevicheria (poulpe, fruits de mer…), il ne faut pas oublier pour autant le four au charbon de bois, directement importé de Lima, qui permet des cuissons parfaites. Ainsi du Lechon (13,95 euros), un sandwich chaud à base de cochon de lait. Fidèle à la tradition du pays des Incas, la préparation est accompagnée d’oignons rouges, d’une sauce criolla rehaussée au vinaigre japonais, de salade fraîche ainsi que d’aji – un dip relevé à base de piments.

227, chaussée de Charleroi, à 1060 Bruxelles.

Tél. : 02 537 01 96.

www.kingkong.me

La Canne en ville

La canne en ville.
La canne en ville.© DR

A quoi ressemblait la viande avant qu’elle ne soit maturée et dégustée par des barbus en cardigan Roberto Collina ? La réponse à cette question quasi archéologique se déniche dans cette ancienne boucherie couverte de carrelages et convertie en restaurant depuis 1983. Contre vents et marées, Christian Schmit y envoie des préparations qui ne concèdent rien au goût du jour : filet pur, escalope de ris de veau, côte de veau et, pour les bourses nanties, un chateaubriand rôti digne de mémoire (deux couverts). On aime les accompagnements particulièrement soignés. A arroser d’un côte-roannaise, à la fois épicé et minéral, du Domaine Sérol (27 euros). En saison, c’est le gibier que l’on viendra chercher ici.

22, rue de la Réforme, à 1050 Bruxelles.

Tél. : 02 347 29 26.

www.lacanneenville.be

Manhattn’s

On ne plaisante plus avec le burger à l’heure où il est devenu une préparation iconique suscitant des débats enragés. Pour nous, il n’y a pas à tortiller, c’est chez Manhattn’s que le genre culmine à Bruxelles. Cela, même si l’adresse prend la pose  » New York attitude « , façon loft post-industriel, de manière un peu trop appuyée. Il reste que les juteux burgers (de 9 à 12,50 euros), que l’on doit aux frères Vandermeulen, sont exemplaires : buns en provenance du boulanger Yves Guns, angus irlandais tendre à souhait, oignons caramélisés, bacon crispy comme il se doit et même mélanges d’épices saupoudrés sur les frites.

164, avenue Louise, à 1000 Bruxelles ; 39, rue Henri Maus, à 1000 Bruxelles ; et 1, Groenplaats, à 2000 Anvers.

www.manhattns.com

Concordia

Concordia
Concordia© DR

Quand, épuisé, on a fait le tour de toutes les cantines du moment, c’est ici que l’on vient reprendre goût à la nourriture. Affaire familiale liégeoise dans son jus depuis 1953, Concordia décline un décor simple de bois et de murs rouges. La cuisine ouverte joue la carte de la transparence avec des mets sans chichis. Ancien boucher, Jean-Louis Somers, le patron de l’endroit, défend des viandes de qualité – dont un excellent filet américain préparé en salle – et des sauces maison. On vient ici pour l’excellente cervelle de veau tartare (12,95 euros), même si la salade, le chou râpé et les petits oignons qui accompagnent sont anémiques. Cela dit, c’est largement compensé par les frites homemade.

114, rue des Guillemins, à 4000 Liège.

Tél. : 04 252 29 15.

le-concordia.be

La Saline

La Saline
La Saline© DR

Bernard Decoux est épicurien avant d’être chef. L’homme est attaché à la convivialité des bons repas arrosés de bonnes bouteilles. Si ce profil ne fait pas de lui un cuisinier très technique, il débouche sur des assiettes généreuses. Qu’il s’agisse d’andouillette, de ris de veau meunière ou d’entrecôte charolaise au jus de cuisson, l’enchantement est toujours là. Le plus ? Le beurre qu’il n’a pas peur d’utiliser et qui souligne les plats avec beaucoup de justesse. Côté décor, la fermette brabançonne typique un peu sombre l’hiver renaît avec les beaux jours grâce à une terrasse ouverte sur la Butte du Lion de Waterloo. En phase avec le personnage, les vins sont comme des onctions : Jamet, Clape, Vacheron…

16, chaussée de Charleroi, à 1380 Plancenoit.

Tél. : 02 384 39 63.

www.restolasaline.be

Le Bistrot d’en Face

Le Bistrot d'en face
Le Bistrot d’en face© DR

Comme dans un film de Christophe Barratier – Les Choristes, Faubourg 36 – Le bistrot d’en face a arrêté le temps. Ça franchouille à la grosse louche, entre flonflons, valse musette, nappes en vichy et accordéon. Emmené par Thierry Marée, l’adresse aux contours de bouchon lyonnais pourrait exhumer les spectres de Jean Gabin et de Lino Ventura : andouillette AAAAA, cochonnailles, tête de veau à la Jacques Chirac ou encore redoutable oeuf cocotte truffé et mouillettes au foie gras… On valide, surtout quand le propos se veut local, à l’image des canoniques boulets, compote et mayonnaise. Le tout est arrosé de beaujolais servi en pot.

8-10, rue de la Goffe, à 4000 Liège.

Tél. : 04 223 15 84.

www.lebistrotdenface.be

La Table du boucher

Avec son menu BIB à 37 euros, La Table du boucher place la barre très haut pour une adresse évoluant dans un registre viandeux d’exception. C’est d’autant plus précieux que Luc Broutard ne laisse rien au hasard, ni la sélection de ses fournisseurs, ni les assaisonnements, ni les cuissons. Il signe une série de plats imparables – côte de porc fermier de 400 grammes, côte à l’os de boeuf Holstein, suprême de volaille aux morilles… – que sublime un cadre lumineux et boisé. Mention également pour les vins – Puzelat, Cos… -, les Armagnac, une perle comme le cidre d’Eric Bordelet ou encore le chariot de fromages affinés de chez Philippe Olivier.

49, rue d’Havré, à 7000 Mons.

Tél. : 065 31 68 38.

www.latableduboucher.be

Les Gamines

On aime l’histoire de cet hôtel familial retrouvant un nouveau souffle grâce à deux soeurs gastronomiquement délurées. Exit la classique brasserie, on trouve Les Gamines, une table canaille doublée d’un coin épicerie et d’un comptoir. Dans un décor chaleureux, ponctué de bûches de bois, on se régale d’une sélection de produits locaux dont de redoutables viandes et charcuteries de bouchers-artisans du cru (Magerotte à Nassogne, L’Artisan des Saveurs à Muno…). Si les bières ardennaises sont joliment représentées, le fin du fin consiste à pousser la porte du cellier pour élire la quille de son choix : Domaine Richeaume, Dard & Ribo, Jean Foillard…

18, rue des Ardennes, à 6870 Poix-Saint-Hubert.

Tél. : 061 61 13 29.

www.lesgamines.be

Le Barathym

Passé le jeu de mots de l’enseigne, on est sur du velours. Cuisinier de campagne, Nicolas Alberty a tout compris d’un combo rassurant – 37 euros pour 3 services – à l’usage des excités de la ville. Au coeur du petit village de Nassogne, il reçoit dans le confort d’un décor rustique chic, pas mieux pour se reposer de la hype. En attendant de commander, on patiente en savourant son jambon du coin coupé à la Berkel. On ne vient pas chercher ici une révolution gastronomique mais de la maîtrise et de l’équilibre. Cela tombe bien, l’homme en a à revendre : tournedos grillé, côte à l’os, boudin de foie gras… Le plus ? Des accompagnements soignés et la bière Saint-Monon à la carte.

10, rue du Parvis, à 6950 Nassogne.

Tél. : 084 31 44 84.

www.lebarathym.be

Restaurant Chermanne

Restaurant Chermanne
Restaurant Chermanne© DR

A nos yeux, Stéphane Chermanne s’est révélé depuis qu’il a quitté le registre gastronomique pour pratiquer une cuisine bistrotière d’une incroyable générosité, en plein coeur de Charleroi. Urbain ? Oui, mais pas trop. Croquettes de queue de boeuf, joue de cochon à la bière blanche, côte à l’os maturée et autres régalades souvent glanées en proximité, on se pâme devant ces merveilles modestes et géniales. Le tout est émouvant comme un dimanche à la campagne. A cela, il faut ajouter : un service prévenant, des desserts tendres – fantastique dame blanche turbinée minute ! – et un joli cadre à la déco seventies.

62, avenue de l’Europe, à 6000 Charleroi.

Tél. : 071 12 41 14.

www.restaurantchermanne.be

Bistro Tribunal

En tant que vétéran de la restauration locale, Yf Geyens a le chic pour flairer ce qui va plaire. Bistro Tribunal vient ainsi satisfaire le souhait grandissant des Louvanistes de voir s’installer une bonne adresse de viande, à la fois simple et délicieuse, dans le centre-ville. Dans ce bâtiment modeste, situé en face d’un tribunal, on peut également déguster des croquettes de crevettes et même du homard. Attraction principale des lieux, le réfrigérateur expose une multitude de variétés de boeuf sélectionnées par le boucher réputé Filip Rondou. Les clients y choisissent le type de bidoche, du Limousin au Salers, mais aussi le poids de la pièce. L’autre bonne idée : une assiette regroupant quatre variétés plutôt qu’une seule grosse entrecôte.

9, Vaartstraat, à 3000 Louvain.

Tél. : 016 89 66 55.

www.bistrotribunal.be

De Kuiper

 » Grande spécialité de steak de cheval depuis 1859  » : c’est ce qui est affiché en grand sur la façade de ce restaurant qui, avec son comptoir, son sol carrelé et ses nappes en toile cirée, tient davantage du bistrot classique que de la Mecque du steak de cheval… Même si son  » spécial  » (cuit dans la graisse de cheval) est délicieux ! Depuis 1962, c’est la famille Gulickx qui a repris De Kuiper et perpétue une cuisine simple et efficace. Sur la carte, on retiendra quelques spécialités qui valent le détour à l’instar de la tête de veau et sauce du chef (mayonnaise aux cornichons et aux oignons) ou du filet américain de cheval.

51, Vissersstraat, à 1800 Vilvoorde.

Tél. : 02 251 13 87.

www.restodekuiper.com

Carcasse

Hendrik Dierendonck est connu bien au-delà des frontières de la Flandre-Occidentale. Ce boucher originaire de Coxyde ne jure que par la maturation de la viande, les préparations artisanales et les plats d’antan. Il est aussi l’homme qui, avec l’aide de quelques chefs, a remis le boeuf rouge de sa région à l’honneur. Depuis peu, il propose de déguster ses préparations à l’arrière de sa boutique. Avec son billot en bois, ses crochets au plafond et ses pièces massives de viande présentées dans un vaste réfrigérateur en verre, l’endroit donne immédiatement le ton. Sur la carte, des propositions rustiques, comme la bavette à l’échalote, en côtoient d’autres, plus raffinées et surprenantes, comme le tataki de boeuf à la vinaigrette orientale.

5, Henri Christiaenlaan, à 8670 Coxyde.

Tél. : 058 51 72 49.

www.carcasse.be

HOF Ter Doest

Hof ter Doest
Hof ter Doest© DR

Ce restaurant-gril de campagne, ouvert en 1961 par deux frères de la famille Dendooven, dans les écuries vides de la ferme de leurs parents, est aujourd’hui encore réputé pour son incroyable côte à l’os. Le feu ouvert sur lequel l’Hereford, le Rouge de Flandre maturé ou le Bleu blanc belge est grillé, avant d’être servi en portion gargantuesque, est l’épicentre de cette adresse flamande traditionnelle. Autour du bâtiment s’étendent des pâturages où sont élevés les boeufs. L’adresse est également idéale pour déguster un demi-homard – directement choisi dans le homarium – avec du beurre aux herbes ou de l’anguille frite. Même si la viande reste la star du lieu.

4, Ter Doeststraat, à 8380 Lissewege (Bruges).

Tél. : 050 54 40 82.

www.terdoest.be

Ciro’s

Langue d’agneau, cervelle de veau, moelle sur pain grillé, croquettes de ris de veau : voici quelques-unes des spécialités qui squattent la carte de ce restaurant, en parallèle d’autres classiques comme un onglet à l’échalote, un rôti, un américain ou un steak de cheval, subtilement appelé Black Beauty. La carte à l’ancienne s’accorde à merveille avec le décor rétro de cette adresse créée en 1962 par l’ancien footballeur Albert De Hert. Boiseries, photos en noir et blanc et café toujours servi à l’aide d’un filtre en métal confèrent un facteur  » feel good  » nostalgique. Comme cela arrive souvent aux institutions d’un certain âge, le Ciro’s est passé par une phase difficile, il y a dix ans, mais revient depuis peu, entre tradition et modernité.

6, Amerikalei, à 2000 Anvers.

Tél. : 03 238 11 47.

www.ciros.be

M-Eatery

M-Eatery
M-Eatery© DR

Hereford, Rubia Galega, Maine-Anjou, Black Angus et Rouge de Flandre… La carte de M-Eatery propose de nombreuses variétés de viande bovine, servies en côte à l’os ou filet pur, grillés dans un four à charbon. Les carnivores ont également droit à des plats plus intrigants comme le boudin noir grillé au foie gras, aux côtés de grands classiques de grands-mères : boeuf Wellington ou vol-au-vent au ris de veau et à la sauce mousseline. Une adresse élégamment aménagée, juste en face de la gare de Malines, que tout amateur de viande se doit de visiter.

8, Koning Albertplein, à 2800 Malines.

Tél. : 015 33 90 90.

www.m-eatery.be

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