150 restos à moins de 50 euros : pour glaner les adresses que les cuisiniers se refilent (8/8)

Resto © LUCIA CALFAPIETRA
Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

C’est un chef, un foodie ou un cador de la gastronomie qui nous a refilé l’adresse, ça reste donc entre nous, OK ?

Bao Bang Bang

goûté et approuvé par Sang-Hoon Degeimbre (L’Air du temps, San)

Cette cantine qui buzze du côté du Châtelain s’est faite un nom par le biais d’un concept monoproduit dédié au gua bao. Cet en-cas incontournable de la cuisine taïwanaise consiste en une délicieuse brioche cuite à la vapeur et fourrée. On doit le lieu à Fabrice Nsalambi, un caméraman passionné de voyage. Dans un décor épuré et parsemé de petits objets bien sentis, qui porte la signature de l’Atelier Dynamo, ce snack 2.0 décline des bao qui font plus que se défendre : poitrine de porc croustillante (6 euros), saumon, sauce miel-yuzu et fenouil (6,50 euros), canard et germes de poireau (6,50 euros)…

155, rue de l’Aqueduc, à 1050 Bruxelles.

Tél. : 02 538 85 58.

Brinz’l

goûté et approuvé par Christophe Hardiquest (Bon Bon)

Brinz'l
Brinz’l© DR

A l’emplacement de l’ancien restaurant de Christophe Hardiquest, on trouve désormais Brinz’l (lire par ailleurs). Aux commandes de cette enseigne au décor feutré : Laure Genonceaux, qui a longtemps été seconde du chef doublement étoilé. Forte de ses origines mauriciennes, la jeune femme possède un don pour réveiller la gastronomie française d’une touche d’exotisme toute personnelle. Si l’on se trouve dans le registre coûteux d’une adresse avec un macaron, il est néanmoins possible de l’aborder sous les 50 euros à la faveur du menu du marché à 49 euros pour 3 services.

93, rue des Carmélites, à 1180 Bruxelles.

Tél. : 02 218 23 32.

www.brinzl.be

Humus & Hortense

goûté et approuvé par Frédéric Nicolay (concepteur de lieux de divertissement)

Humus & Hortense
Humus & Hortense© DR

Un artisan du cocktail exigeant – Matthieu Chaumont – qui s’associe avec un chef obsédé par le végétal – Nicolas Decloedt -, voilà le genre de noces qu’il fallait à Bruxelles. Pour 40 euros, le menu 5 services est mémorable. Les propositions évoluent sans cesse, au gré des saisons et de l’imagination du cuisinier, qui semble avoir un contact tacite et d’un autre ordre avec la nature. Ceviche de betterave rouge, quasi laquée, et raifort ; chou-fleur torréfié vivifié par une réduction à la bière ; chou-rouge et pomme en rouleau de printemps… On en passe et des meilleurs.

2, rue de Vergnies, à 1050 Bruxelles.

Tél. : 0474 65 37 06.

www.humusrestaurant.be

L’Architecte

goûté et approuvé par Damien Bouchery (Bouchéry)

Comptoir brutal, rails techniques apparents, béton brut taillé à la serpe… la grammaire de Pablo Lhoas n’est en rien complaisante. Pour l’amadouer, une carte accessible, notamment à travers un buffet froid (4 portions pour 8 euros) et un plat du jour (15 euros) toujours inspiré. Mais c’est surtout le soir qu’Antoine Germain, chef doué et délicat, donne la pleine mesure de son talent à coups de tartare de couteaux, de pickels de légumes et autres purées safranées. A cela, il faut ajouter une sélection de vins décalés (Fanny Sabre, Laurent Cazottes…), des fromages affinés par Julien Hazard et des glaces signées Frederic Blondeel.

19, place Flagey, à 1050 Bruxelles.

Tél. : 02 648 34 36.

https://restaurant-larchitecte.be

Nuovo Rosso

goûté et approuvé par Chloé Roose et Sarah Cisinski (blogueuses à la tête de www.brusselskitchen.com)

Ce n’est qu’aujourd’hui que cette adresse éclate au grand jour alors qu’elle régale Saint-Gilles depuis un bon moment déjà. Si on ne l’a pas vue venir, c’est peut-être en raison de son décor pas très excitant, entre murs jaune pétant et mobilier en bois foncé. Si l’on ferme les yeux sur ce détail, l’endroit est parfait pour une pâte. Surtout celle que les initiés réservent 24 heures à l’avance : les Pappardelle all’Astice. Pour 28 euros seulement, on déguste cette merveille à base de tomate, d’ail, de vin blanc… et d’un demi-homard – préparé minute ! – par Mario, le patron, un ancien du Rugbyman.

62, rue du Bosquet, à 1060 Bruxelles.

Tél. : 02 538 89 28.

Yamato

goûté et approuvé par Line Couvreur (Les Filles)

Pendant près de trente ans, cette cantine de la taille d’un trou de souris a été prise d’assaut par une clientèle d’experts ès cuisine nippone. Hélas, le lieu a fermé… avant de rouvrir sous la houlette d’une nouvelle équipe qui en a préservé l’esprit désamidonné. Soit seulement quinze couverts disposés autour d’un comptoir que l’on aborde sans réservation. Bien vu, de petites banquettes permettent de patienter. Le roulement s’effectuant rapidement, il s’agit de nourriture prise sur le pouce, on n’attend jamais vraiment longtemps. On y va pour l’incroyable bouillon du Miso Katsu Ramen et, bien sûr, les délicieux gyoza maison.

11, rue Francart, à 1050 Bruxelles.

Tél. : 02 511 02 00.

Auberge dol Besace

goûté et approuvé par Diederick Legrain (journaliste et créateur de Namur Gourmande)

Auberge Dol Besace
Auberge Dol Besace© DR

En quête de terroir ? Emmenée par Georges  » Joris  » Rome, cette enseigne est infusée au rural. On y vient surtout pour les préparations viandeuses qui trouvent leur légitimité dans un chef ayant étudié l’hôtellerie et la boucherie. On prendra soin de ne pas arriver là avec une demi-faim pour pouvoir manger jusqu’à la dernière miette charcuteries faites sur place, frites pochées dans la graisse de boeuf et boulettes maison. Un conseil : réserver dans l’ancienne partie du restaurant, plus en phase avec l’esprit auberge, que dans la salle contemporaine.

11, rue Haute, à 5332 Crupet.

Tél. : 083 69 90 41.

www.aubergedolbesace.be

Cuisinez-nous

goûté et approuvé par Julien Lahire (Moulin Hideux)

Dans une belle maison de notable aménagée de façon contemporaine, Junior Clip, dont le père Alain était le chef autodidacte de La Barrière de Transinne, signe une cuisine gourmande et imprégnée de transmission. Au programme, des classiques gravés dans le marbre – les remarquables croquettes de crevettes grises réalisées selon la recette familiale – mais aussi des plats indéboulonnables subtilement revisités – carpaccio de boeuf foie gras et balsamique, voire côte de veau accompagnée d’un fond brun réduit et d’une poêlée de légumes à l’ail des ours. On en découvre le talent à la faveur du menu 4 services à 42 euros. L’accueil velouté est assuré par Céline Coquelet.

138, rue de la Gare, à 6880 Bertrix.

Tél. : 061 50 24 64.

www.cuisineznous.be

L’Asti

goûté et approuvé par Christophe Pauly (Coq aux Champs)

Une maison qui existe depuis septante ans et peut légitimement prétendre au statut d’institution. Le décor, entre banquettes et lambris, ainsi que le ballet des serveurs habillés en noir et blanc enfoncent le clou d’une enseigne pérenne. On aime l’accent mis sur le service. De nombreux  » gestes  » sont effectués en salle : mélange des pâtes fraîches, flambage ou préparation d’un sabayon. La cuisine de la Botte pratiquée ici possède la régularité d’un métronome. On y vient pour l’assiette de charcuteries italiennes (15 euros), le foie de veau à la vénitienne (24 euros), le fabuleux minestrone (8 euros) ou encore l’irish coffee qui s’y est taillé une belle réputation. Carte des vins assez classique.

22, rue de la Madeleine, à 4000 Liège.

Tél. : 04 223 29 89.

Sophie & Nicolas

goûté et approuvé par Stéphane Diffels (L’Air de rien)

Sophie & Nicolas
Sophie & Nicolas© DR

Après avoir officié du côté d’Aywaille, Sophie et Nicolas ont désormais pris leurs quartiers à Comblain-la-Tour. L’approche reste similaire, à savoir un propos frais et créatif qui hésite entre esprit bistro et gastronomie. Le menu 3 services à 37 euros est idéal pour prendre la mesure du talent du chef dont les harmonies évoluent sans cesse. On pointe entre autres un tartare de maquereau tzatziki et capucines, un boeuf maturé à l’agastache ou encore un filet de veau artichaut et pop-corn. Le tout présenté à la faveur d’assiettes léchées.

79, route de Fairon, à 4180 Comblain-la-Tour.

Tél. : 04 384 72 92.

www.sophieetnicolas.be

Le Café italien

goûté et approuvé par Catherine Mathieu (Pépite)

Désigné par les initiés comme la  » cabane italienne « , ce restaurant familial est de ceux que l’on a vite fait de doubler si on ne le connaît pas. Avec sa situation en bord de route, sa façade vert bouteille bardée de bois et sa malheureuse enseigne  » Café italien « , rien n’incite à s’arrêter, même si l’on est en plein dans la Vallée de la Molignée. Grave erreur, à l’intérieur, surtout dans la partie la plus ancienne, le bonheur est de mise. Pas de tralala, des choses simples – une assiette de charcuteries tranchées minute, la  » pasta  » suggérée par la Nonna en cuisine depuis des lustres – qui réchauffent le coeur. Accueil adorable et sans chichis.

121, route de la Molignée, à 5537 Warnant (Anhée).

Tél. : 082 61 17 19.

http://cafe-italien-fr.restofactory.com

Zabonprés

goûté et approuvé par Florence Hainaut (journaliste et épicurienne)

Zabonprés
Zabonprés© DR

Ce restaurant, dont le destin est désormais entre les mains de Cécile op’t Roodt, ne craint pas les saisons. En hiver, l’atmosphère est tellement chaleureuse – les lumières tamisées vont comme un gant à cette fermette loin de la fureur et de l’agitation – que l’on a l’impression d’entendre le feu ouvert crépiter… alors qu’il n’y en a pas. En été, on se délecte de la proximité avec l’Amblève, dont le bruit de fond d’eau qui coule est la parfaite bande-son pour savourer des plats joliment travaillés, à l’instar de la poêlée de queues d’écrevisses au curry léger et artichaut breton. Ce coin de paradis envoie également quelques magnétiques références de vins nature.

3, Zabonprés, à 4987 Stoumont.

Tél. : 080 78 56 72.

www.zabonpres.be

5 Flavors Mmei

goûté et approuvé par Michaël Rewers (Bistrot du Nord)

Malgré un intérieur plutôt basique et une ambiance parfois bruyante, cet authentique ambassadeur de la cuisine cantonaise propose une véritable invitation au voyage. Commencez par exemple par quelques délicats dim sum, des bouchées de pâte traditionnelles revisitées par le chef Leung Kwai Lam, qui s’est notamment amusé à les façonner en forme de poissons rouges stylisés. Parmi les autres spécialités de la maison, on retiendra le nid d’oiseau de taro frit ou le remarquable boyau de porc frit farci de crevettes… Ceux qui ont les papilles aventureuses se laisseront peut-être tenter par des préparations plus exotiques comme les langues de canard ou l’estomac de boeuf.

37, Volkstraat, à 2000 Anvers.

Tél. : 03 281 30 37.

La Botte

goûté et approuvé par Bert Meewis (Slagmolen)

Les frères Peppe et Gaspare Giacomazza ont repris le modeste restaurant créé il y a une trentaine d’années par leur père, qui peut aujourd’hui se prévaloir d’être l’une des meilleures adresses italiennes de Belgique. La famille est originaire de Sicile, mais Peppe propose des variations autour de classiques transalpins, du risotto aux cèpes aux fregola sarda, de petites pâtes rondes sardes qu’il combine avec du fromage burrata et de la poutargue, une spécialité d’oeufs de poisson séchés. A la carte, on trouve des produits de luxe (en hiver, les truffes ne sont jamais bien loin), mais aussi un bel assortiment de pâtes maison. Gaspare a, lui, constitué la très patriotique carte des vins.

99, Europalaan, à 3600 Genk.

Tél. : 089 36 25 45.

www.labotte.be

Bistro Bis

goûté et approuvé par Jacques Colemont (Figaro)

Comme de nombreux chefs étoilés, Dimitry Lysens avait envie de proposer, à côté de ses compositions raffinées, quelques plats plus simples… Il a donc décidé de convertir l’espace au-dessus de son restaurant en un bistro rustique dont la déco fait la part belle au bois. Aux fourneaux, on retrouve Johan Haverlain, ancien chef du Magis, dont la prédilection pour les préparations épurées faisait une recrue idéale pour ce concept spécifique. Trois ou quatre ingrédients suffisent généralement pour que la magie opère, comme en témoignent sa mémorable entrée végétarienne à base de pourpier, de sarrasin et de burrata ou son trio de pâtes, asperges et sauge.

23, Hemelingenstraat, à 3700 Tongres.

Tél. : 012 74 34 66.

www.bistrobis.be

Siphon

goûté et approuvé par Gert De Mangeleer (Hertog Jan)

Nappes à carreaux rouges et blancs, saucières en argent, serveurs à épaulettes : cette adresse légendaire cultive le passé, tant dans son décor que dans son menu. On y vient pour l’entrecôte grillée au feu de bois, l’anguille au vert, les croquettes aux crevettes, la couronne d’agneau avec sa jardinière de légumes… et pour la formidable carte des vins, qui ferait presque oublier que l’enseigne possède aussi sa propre brasserie. Les amateurs avertis y trouveront des dizaines de millésimes de flacons bordelais à des prix raisonnables, faisant de ce resto empreint de nostalgie l’endroit tout désigné pour aller déguster sans se ruiner un Sociando-Mallet 1995, un Cheval Blanc 1998 ou un Margaux 1996 !

1, Damse Vaart-Oost, à 8340 Damme.

Tél. : 050 62 02 02.

siphon.be

De Kruidenmolen

goûté et approuvé par Geert Van Hecke (Zet’joe)

De Kruidenmolen
De Kruidenmolen© DR

Installé dans une maison de meunier, Stijn Bauwens combine avec intelligence innovation et tradition, proposant, à côté de recettes à l’ancienne (comme son pied de cochon accompagné de croquettes de groin de porc), des réinterprétations personnelles de classiques (telles que ce vitello tonnato à la langue de veau dans une sauce aux anchois et maquereau). Malgré un talent certain pour les plats disons robustes, le chef est aussi parfaitement capable d’un grand raffinement, en témoigne sa fleur de courgette farcie au lieu jaune, servie avec des couteaux à la vinaigrette. Des délices à déguster dans la chaleur du feu ouvert… ou en terrasse lorsque le temps le permet.

1, Dorpsstraat, à 8420 Klemskerke.

Tél. : 059 23 51 78.

www.kruidenmolen.be

‘t Huis van Lede

goûté et approuvé par Peter Goossens (Hof van Cleve)

Jeune chef aux idées bien arrêtées, Frederick d’Hooghe a renoncé à son étoile Michelin pour métamorphoser son restaurant gastronomique en bistro à la déco épurée. Même s’il table désormais moins sur les produits de luxe, il a conservé son style, proposant notamment des croquettes au fromage ou aux crevettes phénoménales et un excellent steak tartare accompagné de frites et pickles. L’adresse est très appréciée de ses confrères, qui y font escale pour des plats un brin nostalgiques tels que le waterzooi au poulet de Bresse ou la selle d’agneau aux aubergines grillées, courgettes et tomates confites. A déguster avec un verre de vin choisi avec soin par le sommelier Stijn Van der Beken…

7, Lededorp, à 9772 Wannegem-Lede.

Tél. : 09 383 50 96.

www.thuisvanlede.be

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