Le restaurant de la semaine: Smala, du champs à l’assiette

satisfaction garantie
© Michel Verlinden
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Restaurant - Smala

- 32, chaussée de Waterloo, à 1060 Bruxelles

Genre - Du champ à l'assiette

Atmosphère - Détendue et bienveillante

Addition - Menu à 38 et 55 euros

Sur le web - smala.brussels/

Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Anaïs et Arth, les deux initiatrices de Smala, se sont fait un nom à Bruxelles. Depuis 2019, ce tandem exploite, avec deux maraîchères, une parcelle de 60 ares à Anderlecht. Ce champ providentiel a débouché sur une ginguette estivale, un marché, des paniers bio. Depuis peu, le lopin de terre en question fournit également un restaurant à côté de la Porte de Hal, qui affiche des contours picturaux évoquant la nature morte: cuisine ouverte, murs ornés de grandes feuilles vertes, vieux billot en bois, plafond comme carrelé, mobilier disparate, Opinel en guise de couteaux, serviettes en tissu et petites tables ponctuées de bouquets de fleurs séchées.

Le tout a des allures de dimanche familial à la campagne, une sensation que prolonge une petite terrasse décorée aux lampions à la façon d’une place de village. En phase avec cet esprit néo-rustique, le lunch affiche une simplicité efficace. En entrée, une composition à base de truite fumée (9,50 euros) mise clairement sur des produits maraîchers de premier choix, qu’il s’agisse de tendres tomates dans lesquelles le couteau s’enfonce comme dans du beurre, de cerises bien mûres ou de pétales de rose.

© Michel Verlinden

Un vrai travail sur les saveurs est perceptible, avec un ail noir assurant des notes intenses et torréfiées ou de fines touches d’agrumes évoquant le goût de la verveine citronnée. Le plat, choisi végétarien, est un cran en dessous. Les courgettes farcies, blé et feta (14 euros) échouent à répéter l’explosion de saveurs précédente. Plus monolithique, le mélange blé et fromage grec manque de juteux, peut-être est-ce la faute au léger gratin de parmesan qui alourdit le plat.

La proposition reste toutefois correcte, ne serait-ce qu’au travers du croquant irréprochable des courgettes, des notes florales de pétales de cosmos ou de l’assaisonnement très poivré fouettant le palais. Les amateurs de plaisirs liquides trouvent ici leur compte par le biais des fermentations signées L’Annexe ou de la Guldenberg de chez De Ranke, voire de l’excellent pineau de la Loire, un chenin vibrant du Clos du Tue-Bœuf.

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