Review | Restaurants

Le restaurant de la semaine: ce qu’on a pensé de Kaiju, nouveau resto coréen de l’hôtel Jam à Bruxelles

peut mieux faire
© INSTAGRAM @KAIJU.BXL
peut mieux faire

Restaurant - Kaiju

- 132, chaussée de Charleroi, à 1060 Bruxelles.

Genre - Asian sharing

Atmosphère - Red light district

Addition - Assiettes entre 5 et 16 euros

Téléphone - 02 537 10 05

Sur le web - www.kaijurestaurant.be/

Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Au contraire de Londres, Bruxelles n’entretient pas une histoire d’amour avec les restaurants d’hôtel. Le genre peine à décoller dans la capitale. Ce n’est pas le Jam Hotel qui dira le contraire. Cela fait quelques années que l’établissement fait se succéder les concepts sans grande réussite. Pour les avoir testés, on peut dire qu’aucun d’entre eux, que ce soient les pizzas de Vincenzo Marino ou les huîtres travaillées de Ma Jolie, ne déméritait. Pas découragée pour un sou, l’enseigne avance un nouveau pion: Kaiju.

Découvert le soir, l’endroit fait valoir un décor plutôt sombre au sein duquel des néons rouges plantent une atmosphère urbaine. «SACRED Bordello», dirait l’artiste Charlemagne Palestine. Cette improbable ambiance de red light district asiatique mâtiné de formes constructivistes, héritées de l’aménagement intérieur signé Lionel Jadot, fait le taf. Les tables sont assez éloignées les unes des autres, ce qui est propice à l’intimité. Plutôt démocratique (aucune préparation au-dessus de 16 euros), la carte mise sur une «sharing food experience» avec bao, bowls ou noodles.

© INSTAGRAM @KAIJU.BXL

Quelques créations valent le détour. On a apprécié un kimchi de chicon plein de sens – à l’heure où le locavorisme est de mise, on ne peut qu’applaudir les tentatives de dépaysement à travers la réinterprétation de produits issus du circuit court. Le mets fait valoir un piquant sur le fil.

Bien vu aussi, la BU RA TA emmène l’omniprésent fromage italien en le croisant avec le sésame, le radis noir, le nori et la sauce soja. Le Bao Veggie aligne aubergine fondante, jeunes oignons, pickles et coriandre. La composition tient la route mais le bao servi froid déçoit un peu. Idem pour le Satay Bowl manquant cruellement de garnitures. Sans légumes, le riz blanc et les boulettes de porc, même enrobés de sauce cacahuète, peinent à provoquer l’enthousiasme.

Enfin, dommage aussi pour la sélection des vins naturels, trop restreinte et manquant de buvabilité. Surtout qu’il s’agit ici d’épouser les contours d’une cuisine qui est tout sauf fade.

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