Olivier 4, son grand chef et sa vue imprenable

Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

C’est une vue imprenable sur la Meuse qu’offre Olivier 4. Elle est si proche que l’on se figure qu’on pourrait la toucher du doigt. Ou du moins chatouiller les plumes des ouettes d’Egypte qui s’ébrouent sur le rivage. Exactement le genre de situation qui invite à la nostalgie…

Olivier 4, 8, rue du Rivage, à 5100 Dave. Tél. : 081 22 62 66. www.olivier4.be Ouvert de midi à 14 heures et de 19 heures à 21 h 30. Fermé le mercredi, le samedi midi et le dimanche.

Ter Doorn, 1, Niewdorpstraat, à 8340 Moerkerke. Tél. : 050 54 80 64.

C’est une vue imprenable sur la Meuse qu’offre Olivier 4. Elle est si proche que l’on se figure qu’on pourrait la toucher du doigt. Ou du moins chatouiller les plumes des ouettes d’Egypte qui s’ébrouent sur le rivage. Exactement le genre de situation qui invite à la nostalgie : depuis Héraclite, nul homme ne peut regarder un cours d’eau indifféremment.

Heureusement, le restaurant d’Olivier Bruckner est de ceux qui pansent les plaies de l’âme. L’oubli du monde et de ses bosses débute avec le service qui se veut d’une gentillesse à toute épreuve. Mais le soulagement ultime, c’est la cuisine qui l’apporte, l’une des meilleures que cette série d’été nous a permis de goûter.

Pourtant, on observe d’abord avec une certaine inquiétude les dégustations ouvrir le repas. Au nombre de trois, on redoute qu’elles émoussent l’appétit, comme de trop longs baisers. Heureusement, il n’en est rien : c’est la fraîcheur qui les calibre. Le plus bel exemple ? Une quenelle de fromage de chèvre aux fines herbes, wakamé et espuma au sirop de Liège. Après, l’entrée est un modèle de générosité, soit deux gambas parfaitement grillées, servies avec une déclinaison de tomates – différentes variétés et préparations – ainsi qu’un gaspacho joliment relevé (21 euros). Le plat monte le curseur d’un cran, à la faveur d’un impressionnant tronçon de cabillaud (29 euros) à la cuisson modèle, entouré d’astucieuses variations sur la betterave – bien vu, le jeu sur les textures et les notes plus ou moins sucrées -, une fine purée de poireaux, des condiments vinaigrés et des pétales de fleurs. Le propos est à ce point convaincant que l’on se passe du dessert, qui ne pourrait de toute façon que confirmer ce que l’on pense : ce chef est grand et il mérite que cela se sache.

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