Le restaurant de la semaine: Le Longue Vie à Ixelles, le bistro cool qui met du baume au cœur
Où
31, rue Longue Vie, à 1050 Bruxelles.
Tél. : 0455 11 85 68. lelonguevie.be
Genre
Bistrocool
Atmosphère
Détendue
Addition
Plats entre 7 et 22 euros
C’est alléché par les « Miam Miam » écrits en blanc sur les vitrines que l’on pousse la porte du Longue Vie, adresse en coin érigée à la place d’un restaurant indien. Œufs mayo-sardines, couteaux au chili, chou-fleur rôti, épaule d’agneau confite… Autant dire que les intitulés mettent en appétit.
On s’installe mais, pas de chance, la carte du midi se résume à deux entrées et deux plats. Le temps de digérer cette mauvaise nouvelle, on commande une intéressante Laitmonade réalisée à base de lait de coco. Pas de chance là encore, celle-ci n’est proposée que… le soir. Deux déceptions coup sur coup refroidissent sec.
Ouf, le thé glacé commandé en lieu et place rassure. Très peu sucré, il panache entre autres thé vert au yuzu, Lapsang Souchong et pêches fraîches. Le résultat est subtil, nuancé, il nécessite d’être attentif à ce que l’on boit. En savourant le breuvage, on regarde autour de soi. Ce que l’on découvre séduit : un décor où convergent les matières – bois, pierre brute, terrazzo, acier… – pour créer un univers assez personnel. Sans oublier une imparable terrasse qui fera un malheur quand le soleil reviendra.
Du côté de l’assiette, les nouvelles sont bonnes. Sous un intitulé lapidaire – chicon braisé à l’orange, ricotta fraîche – s’avance une composition aussi simple que gourmande. Structurée autour d’une bonne tranche de pain au levain grillé, la préparation aligne des tranches de chicon braisées dans une réduction à l’orange. C’est d’autant plus délicieux que la ricotta et quelques herbes fraîches tempèrent l’amertume du légume.
La volaille ravit les papilles
Le plat est aussi à la hauteur. Il tire le meilleur parti d’un poulet rôti à la faveur d’une découpe généreuse proposant à la fois l’aile, la cuisse et un morceau du blanc. Mouillée comme il se doit, la volaille ravit les papilles, enrobée qu’elle est d’une sauce à l’estragon. De fines rondelles d’oignon rouge et un gratin dauphinois crousti-fondant accompagnent l’ensemble. Les graines de moutarde, elles, sont un peu superfétatoires, vu qu’elles garnissaient déjà le plat précédent. Un détail. Cette belle maîtrise des assiettes met du baume au cœur et apaise la déconvenue initiale.
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