Val Thorens gourmand

Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Oubliée, l’époque des frites englouties entre deux schuss. Désormais, altitude et raffinement culinaire vont de pair. La preuve à Val Thorens…

Dans un contexte d’émulation culinaire, la station la plus haute d’Europe a compris l’intérêt d’ajouter une corde gastronomique à son arc. Depuis quelques années, la destination se  » hautdegammise « , misant sur une clientèle aisée davantage que sur le public jeune qui a fait sa réputation.

En témoigne, l’ouverture de plusieurs hôtels cinq étoiles pour les saisons à venir. Ce nouveau public entend se restaurer à la hauteur de ses moyens. Message reçu cinq sur cinq par plusieurs enseignes. Ainsi, sur la piste des Dalles, le Chalet de la Marine épate par la qualité de ses assiettes qui résulte de l’exigence de deux frères perfectionnistes, Cédric et Arnaud Gorini.

La carte offre une belle latitude, d’une portion de caviar aux harmonies exotiques d’un potage Pho, en passant par un foie gras mi-cuit au chutney de pomme et coing. Aux fourneaux, trois chefs : Josselin Jeanblanc et Olivier Caillère, ainsi que Romuald Fassennet, Meilleur Ouvrier de France et chef étoilé, qui intervient comme consultant. Cerise sur le festin : un incroyable buffet de desserts signé par Xavier Brignon.

Couplé à la très réputée Folie Douce, sulfureuse boîte de jour en plein air, le restaurant La Fruitière appartient également aux adresses qui comptent à Val Thorens, bien que la carte se révèle plutôt consensuelle, entre un travers de porc aux cinq épices, un pavé de bar sauvage à l’encre de seiche et coulis d’écrevisse, ainsi que des coquillettes à la truffe noire en guise de clin d’oeil iconoclaste.

Jean Sulpice est une autre emblème de la vallée avec son restaurant doublement étoilé L’Oxalys. Peu enclin à la courbette et au sourire, Jean Sulpice est un cuisinier concentré qui s’est formé auprès de Marc Veyrat pendant cinq ans. Sa cuisine ?  » Créative, savoureuse et élégante, directement inspirée par la nature et la montagne.  » On en prend la mesure dès que l’on s’attable, à la faveur de deux carottes dans un vase qui expriment la terre, l’enracinement. La carte des vins dit aussi le goût du terroir, avec l’accent mis sur la Savoie.

Par Michel Verlinden

Retrouvez plus d’adresses gourmandes sur les sommets alpins dans Le Vif Weekend Black Hiver de ce 1er novembre 2013.

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