Marine Schneider, illustratrice « J’adore les grands espaces vierges, on se sent tellement petit, tellement insignifiant face à eux »

L'illustratrice Marine Schneider répond à nos questions sur le Vif © Antoine De Winter

Marine Schneider a reçu, fin 2022, la Pépite d’or du meilleur album jeunesse au Salon du livre de Montreuil avec Hekla et Laki, une tendre rencontre entre deux volcans, le jeune Laki et le sage Hekla. Malgré ses mille autres projets sur le feu, l’autrice et illustratrice belge a pris le temps de répondre à nos questions sur le vif.

La question qu’on vous pose le plus souvent?

On me demande régulièrement comment je fais pour mener autant de projets différents de front. C’est vrai que je suis relativement prolifique, je dois tourner entre quatre ou cinq ouvrages par an. J’aime trop dessiner en fait. Je ne parviens pas à m’arrêter. Et puis je n’écris pas tous mes livres, donc ça aide.

Le sport que vous pratiquez en pensée?

Le deltaplane! J’ai une énorme peur du vide et un vertige carabiné, alors le faire en vrai me serait impossible. Mais prendre de la hauteur sur le monde ainsi, cela doit être merveilleux. Et puis, je m’inspire énormément de vues aériennes pour mes dessins, donc il faudrait peut-être qu’un jour, je vainque cette peur.

L’endroit dont vous n’êtes jamais revenue?

Le Colorado, sans hésiter. J’y suis partie à 18 ans en tant que fille au pair et j’y suis restée pendant trois ans. Mais je crois que j’y ai laissé une petite part de moi. J’ai eu un énorme coup de cœur pour ces immenses espaces, la nature et cette impression de grandeur. C’était incroyable. Mais je ne pense pas vouloir y retourner, de peur d’être déçue.

La personne qui vous influence le plus?

Mon fils. Du haut de ses 4 ans et demi, il arrive à me faire tout et n’importe quoi. C’est terrible.

Le plat qui vous ramène en enfance?

Une tarte aux fraises. Celle que ma maman me faisait pour mon anniversaire. C’était une tradition: chaque année, elle m’en préparait une. J’adorais ça. En grandissant, je me suis rendu compte que des fraises en plein mois de mars, ça n’était pas terrible, donc j’ai arrêté!

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La chose la plus folle que vous ayez faite?

J’ai deux options. Soit une qui s’est passée: le fait d’être partie au Colorado, toute seule à mes 18 ans. Soit une dans l’avenir: l’achat d’une cabane en Islande ou en Norvège. Histoire de renouer avec les grands espaces.

Un métier que vous auriez pu exercer?

Archéologue. Mais la version qu’on montre dans les films et qui est glamourisée au possible. Je me vois bien avec un petit pinceau et tout le toutim.

Ce qui vous saoule vraiment?

Je suis rarement saoulée, ce qui me fait parfois défaut d’ailleurs. Mais je dois bien dire que cuire des pâtes pour me rendre compte qu’il n’y a plus de parmesan… Ça, ça a le don de m’énerver. Quel est le but de faire des pâtes sans parmesan? (rires)

Un (seul) mot pour vous décrire?

Nostalgique. Ou mélancolique.

Votre achat le plus bizarre?

Je veux mentionner que je n’ai absolument aucune responsabilité dans cette acquisition. Mais on a acheté, avec mon compagnon (enfin, plutôt lui que moi), un costume de pirate pour notre chat. Ce dernier l’a accepté pendant quinze minutes! Cher payé le fou rire, mais qu’est-ce que c’était hilarant.

Une idée concrète pour un monde meilleur?

J’adore les terrains sauvages, laissés en friche. Et je trouve qu’on manque de vraie nature. Je suis persuadée qu’en intégrer davantage dans nos villes nous rendrait plus heureux, plus serein. Et puis, j’adore les grands espaces vierges, on se sent tellement petit, tellement insignifiant face à eux… C’est tout simplement magique.

Ce que vous aimeriez faire, là, tout de suite?

Prendre un billet d’avion et repartir au Japon. Mais je dois être sage, donc je vais juste aller à la piscine tirer quelques longueurs.

Hekla et Laki, par Marine Schneider, Albin Michel.

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