Inspiration maison : 6 idées pour un intérieur avec des briques apparentes

Dans ce projet, la brique présente un appareillage particulier et dialogue avec un haut mur en terre. © Tim Van de Velde
Fanny Bouvry
Fanny Bouvry Journaliste

Pourquoi cacher la maçonnerie, côté intérieur? Celle-ci peut apporter un joli supplément d’âme à l’habitation. Le Vif Weekend s’est plongé dans ses archives et rassemble ici ses conseils pour bien digérer votre brique dans le ventre !

1. Laisser la brique dans son état d’origine

Dans ce pavillon de style brutaliste datant de 1969, Eef et Koen voulaient vivre en symbiose avec la forêt tout autour. C’est pourquoi ils ont pris le parti de laisser la maçonnerie intérieure et extérieure – mais également le béton et même la moquette – vieillir et se patiner, sans intervenir. Quelques briquettes manquent d’ailleurs à l’appel… L’ensemble, avec ses couleurs passées, s’intègrent désormais parfaitement dans son environnement naturel.

Il faut dire qu’il aurait été dommage de remplacer cette brique, tant elle était bien choisie : son ton clair a plutôt tendance à éclairer l’espace et la forme très allongée de son module donne l’impression que la pièce est plus large qu’elle ne l’est vraiment.

L'architecture est restée intacte, et l'intérieur a encore cette touche vintage cinématographique. Le portrait de Florence and The Machine a été réalisé par Koen Keppens.
L’architecture est restée intacte, on se croirait dans un épisode de Mad Men. © Verne

2. Jouer sur la taille des briques

La circularité des matériaux est le principe directeur de cette habitation érigée par l’architecte Peter Van Impe. Si la particularité principale du projet est son mur de glaise damée de quinze mètres de hauteur, réalisé avec de la terre locale, le choix de la brique est aussi judicieux.

Alternant des modules de tailles différentes, la maçonnerie présente des aspérités sur lesquelles les rayons du soleil dessinent à foison des jeux d’ombre et de lumière.

Détail intéressant, toujours dans un soucis d’écologie et de flexibilité des bâtiments : des réservations ont déjà été faites dans le mur au cas où les propriétaires désireraient à l’avenir rajouter des poutres pour prolonger le plancher de l’étage.

Le soleil dessine des ombres changeantes sur lemur de briques. Photo : Tim Van de Velde

3. Penser au mariage avec les autres matériaux

Conçue par l’architecte Georges Volckrick, en 1958, cette maison se veut résolument moderniste. Mais l’architecte belge ne s’est pas contenté de copier les ténors français de l’époque. Il a aussi réfléchi de façon audacieuse et novatrice au choix des matériaux.

A une brique classique comme on en trouve dans de nombreuses fermettes, il a juxtaposé un plafond en phragmite (roseau commun utilisé comme de la paille), un sol en asphalte et des piliers en béton bouchardé. Chaque matière s’exprime librement et il se dégage de ce mariage réussi une belle poésie, mais aussi une unicité, le plafond végétal étant particulièrement raccord avec la teinte de la brique.

Il y a une unicité de teinte entre le plafond en phragmite et la brique. Photo : Nicolas Schimp

4. Peindre la brique en blanc

On peut dire que ce projet de rénovation signé De Vylder Vynck Taillieu – un bureau aujourd’hui dissout – ne manque pas d’originalité. L’idée : conserver au maximum l’existant, sans pour autant lésiner sur les détails originaux pour transcender le lieu.

Il en est ainsi pour le traitement des maçonneries qui ont été découpées en fonction des besoins de façon non conventionnelle, donnant une allure de chateau de contes de fées à cette maison.

A noter que le fait d’avoir peint l’ensemble en blanc permet de mettre en évidence ces jeux de volumes, plus que la brique en elle-même. De cette manière, les autres éléments d’architecture et de mobilier tirent aussi leur épingle du jeu.

Des ouvertures comme dans un chateau de conte de fées. Photo : Jan Verlinde

5. Confronter la brique à des éléments très épurés

Le bureau d’architectes néerlandais Masa a transformé un ancien gymnase des années 40 en ce loft de 605 m2 qui mélange sans complexe le vieux, le neuf et des allusions à l’architecture asiatique. Avec un mot d’ordre : valoriser l’ancien. « Nous voulions mettre au jour la beauté des matériaux d’époque. Et c’était encore plus beau que ce que nous espérions», expliquent les concepteurs.

Ce qui est intéressant ici, en matière de maçonnerie, c’est le mariage de celle-ci, laissée brute (en fond d’image), avec des éléments ultrafinis tels que cette mezzanine en bambou. Celle-ci a été pensée comme une sorte de meuble léché, posé dans l’espace. Ailleurs dans le logement, cette brique ancienne est également confrontée à de fins éléments métalliques et vitrés très technologiques. Ce sont ces oppositions qui font la qualité du projet.

Photo : Tim van de Velde

6. Opter pour une brique originale

Si la sacro-sainte brique rouge fait légion dans notre petit pays, d’autres teintes peuvent être aussi des plus pertinentes, surtout à l’intérieur, où elles apportent une ambiance souvent plus chaleureuse.

C’est le cas de ce modèle de maçonnerie gris-marron posé par le bureau d’architectes DMOA pour ce pavillon perdu dans la verdure. Cette couleur se marie très bien avec le béton et le bois que l’on retrouve également dans ce logis.

On appércie également le fait que la brique n’ait pas été rejointoyée, ce qui donne au mur un aspect beaucoup plus texturé.

Intérieur et extérieur s'interpénètrent, renforçant l'impression de fluidité des espaces.
Intérieur et extérieur s’interpénètrent, renforçant l’impression de fluidité des espaces.© Luc Roymans

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