Adeline Dieudonné – Auteure

© STEPHANE REMAEL

En quelques mois, la Bruxelloise a vu sa cote littéraire monter en flèche, allant jusqu’à décrocher les prix Renaudot de Lycéens et Rossel. Un succès que cette comédienne, auteure en 2017 du seul-en-scène Bonobo Moussaka, a vécu  » avec beaucoup de bonheur, étonnée, un peu étourdie « . C’est que son premier roman, La vraie vie, la trentenaire l’a écrit comme ça,  » sans se soucier de faire passer un message « . Mais cette fable surréaliste et poignante, qui relate le quotidien d’une fillette en proie à un papa violent et à une existence qui part en vrille, est en réalité d’une force insoupçonnée.  » Si l’émancipation féminine est au coeur de ce livre, je ne l’ai pas choisi. Il y est question de déterminisme de sexe parce que je le vis en tant que femme, il était donc naturel que je l’applique à mon héroïne. Et elle lutte contre cela parce que j’aime les personnages qui se débattent. Ça ne fait pas de moi un porte-drapeau. Il y a d’autres gens bien plus compétents sur la question. Mais si je peux donner un coup de main, j’en suis ravie « , confie-t-elle, relevant ce qui l’a vraiment énervée, en tant que femme, cette année, en particulier la remise en question du droit à l’avortement. Ce qu’elle fera en 2019 ?  » Quelque chose de bien avec cette soudaine notoriété « , espère-t-elle. Et on la croit.

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