6 belles îles d’Europe

© Eric Vancleynenbreugel

On rêve tous de ces petits bouts de terre perdus évoquant l’aventure, le repos, la fuite du quotidien. En voici une demi-douzaine, dont certains méconnus, qui flottent paisiblement sur notre Vieux Continent.

1. Lofoten, arctiques et exotiques

Petit chapelet d’îles plus ou moins grandes, les Lofoten s’égrènent tout en longueur dans l’océan Arctique, face à la côte nord-ouest de la Norvège. Ces pépites de quiétude sont baignées d’eaux turquoise ou émeraude, dans lesquelles se reflètent des montagnes aux sommets enneigés qui semblent jaillir de la mer comme par magie. Pour compléter le tableau, des rivages verdoyants où paissent des moutons, le tout ponctué de petites cabanes de pêcheurs peintes en rouge et construites sur pilotis. Comme si cela ne suffisait pas, les couleurs sont rehaussées par une luminosité exceptionnelle en été, lorsque le jour dure plusieurs semaines. Les Lofoten constituent aussi l’une des plus riches zones de pêche à la morue du monde. Spectacle incroyable que ces poissons mis à sécher comme du linge en lisière des villages…

Le must : loger sur la mer, en cabane de pêcheurs sur pilotis (appelées  » rorbuer « ).

Une adresse : Svinøya Rorbuer. Juste à côté du port de Svolvaer, un très sympathique hôtel à fleur de mer, petit déjeuner inclus. Appartenant au même propriétaire, Børsen Spiseri est l’un des restaurants les plus cotés de l’archipel. http://svinoya.no

Plus d’infos : www.visitnorway.fr

2. Santorin, hippie chic

Du ciel ou de la mer, la vision est unique : l’île de Santorin est un immense cratère englouti dont seuls les rebords émergent encore de l’Egée. Sur les crêtes, ses villages blancs forment de jolis capuchons de neige. Un univers minéral où les hôtels-boutiques à l’architecture design se marient à merveille avec le bleu et blanc cycladique et réinventent l’art de vivre grec. L’ancien port principal est relié à Thira, la petite capitale, par un escalier interminable qui serpente du flanc de la falaise jusqu’à la mer. A gravir à dos d’âne ou en téléphérique ! La ville forme un long balcon à 300 mètres au-dessus de la mer. Tout comme le village d’Oia, à la pointe de l’île, sans doute l’un des plus beaux de la planète. Une ruelle principale y court le long de la falaise, bordée côté terre de superbes maisons d’armateurs, côté mer de maisons-grottes (skaftas) immaculées et d’églises aux coupoles bleues. Un rêve !

Le must : partir en goélette vers la caldera.

Une adresse : Aktaion, à Firostefani. La plus ancienne taverne de l’île. Murs blancs, châssis bleus et vue sur le coucher de soleil. Spécialité : la salade grand-père, avec miettes de cabillaud, feuilles de câpriers, tomates de Santorin et katsouni – le concombre local.

www.aktaionsantorini.com

Plus d’infos : www.gnto.gr

3. Bornholm, un bout oublié de Danemark

Perdue au coeur de la Baltique, plus proche de la Suède et de l’Allemagne que du reste du Danemark, Bornholm est un petit monde à part. Ses étonnantes églises rondes construites par les Vikings, ses villages pittoresques, ses vestiges archéologiques, ses fumoirs à poisson sont quelques-unes des curiosités de l’île. Grâce à un microclimat, on bénéficie là de l’ensoleillement le plus important du pays… à tel point qu’on y trouve des figuiers et bien d’autres plantes méditerranéennes ! Pour se payer le luxe d’avoir un coup de soleil au Danemark en dehors de l’été, c’est donc là qu’il faut aller. Qui dit île dit souvent plage, et Bornholm n’est vraiment pas en reste en la matière. Les superbes étendues de sable de Dueodde et de Balka comptent parmi les plus belles d’Europe. Bordées de dunes et de bois de pins, elles étendent leurs kilomètres d’or blanc en bordure sud-est de l’île.

Le must : visiter un fumoir à poissons et goûter au meilleur hareng fumé du monde (avec herbes et baies roses), une balade à vélo.

Une adresse : Årsdale Silderøgeri. Le meilleur resto de l’île pour déguster du hareng, du maquereau et d’autres spécialités fumées sur place.

www.aarsdalesilderoegeri.dk

Plus d’infos : www.bornholminfo.dk

4. Gozo, l’île de Calypso

Petit paradis bucolique, l’île verte de la nymphe Calypso apparaît comme le grenier de l’archipel maltais. Fertile et pittoresque par sa structure typique en terrasses cultivées, Gozo se différencie aussi par son calme particulier et la quiétude de ses habitants. Les côtes sont restées sauvages, les villages typiques. Ce n’est pas pour autant qu’il n’y a rien à y voir : cette petite terre compte plus de monuments au kilomètre carré qu’aucune autre ! Exemples : ses temples préhistoriques sont parmi les plus anciennes constructions humaines (avant les Pyramides) et l’incroyable citadelle de Victoria offre un panorama sur toute l’île. Pour les fanas de baignade, direction la voisine de Comino, quasi déserte mais bordée d’un fantastique lagon turquoise. Pour faire la fête, on se rend à Malte, à quelques dizaines de minutes en ferry.

Le must : assister à une  » festa » traditionnelle, et il s’en déroule tous les jours.

Une adresse : Daydream Gozo, à Xaghra. Proche de Victoria, un B&B avec piscine, inoubliable et au nom pas du tout usurpé.

www.daydream-gozo.com

Plus d’infos : www.gozo.com

5. Bréhat, l’île sans voitures

Si Bréhat la Bretonne était une saison, elle serait le printemps. Il ne gèle quasi jamais et l’ensoleillement est presque… méditerranéen. Un microclimat qui favorise la croissance de plantes inattendues : palmiers, figuiers, mimosas ou eucalyptus rapportés par les marins. Dès février, les îles se couvrent de fleurs, souvent bien plus grosses qu’ailleurs, et tout devient exubérant. Les habitants sont fiers de dire que, souvent, quand on se promène en tee-shirt à Bréhat, à deux kilomètres de là, sur le continent, le pull est de rigueur. Ici, pas de voitures non plus : le moyen de transport local, ce sont des petits tracteurs ou des charrettes à bras. Mais la meilleure façon de découvrir les lieux, c’est encore la randonnée. Un vrai bonheur que de sillonner les multiples sentiers qui quadrillent les deux îles principales, de la plage au port en passant par la petite église posée sur un rocher ou cet étonnant moulin à marée planté dans la mer. Séparée de sa fausse soeur jumelle par un isthme étroit, l’île sud, battue par les vents, affiche un paysage plus aride.

Le must : au port, on loue une bicyclette pour partir tranquillement explorer l’île.

Une adresse : outre trois hôtels, Bréhat abrite quelques beaux gîtes, comme ceux de Saint-Pierre et Miquelon, dans un magnifique domaine situé au centre de l’île et donnant sur l’anse de la Corderie.

http://brehat.gitedarmor.com

Plus d’infos : www.iles-du-ponant.com

6. Hvar, pour les hédonistes

Classé par le magazine américain Traveler parmi les plus belles îles du monde, Hvar est sans doute aussi la plus enchanteresse de Croatie. C’est, en tous cas, l’une des plus longues, et un vrai paradis pour ceux qui recherchent plages ou petites criques paisibles. D’autant plus que l’on relève ici près de 3 000 heures d’ensoleillement annuel. Blotti au fond d’une magnifique baie protégée, le petit port de Hvar est devenu le Saint-Tropez dalmate et on ne compte plus les célébrités qui y viennent en villégiature. Il faut bien avouer que le site est idyllique, avec sa place qui s’ouvre sur la mer comme à Venise, ses ruelles en escalier où se cachent une myriade de petits restaurants, ses bâtiments Renaissance et son petit théâtre ouvert en 1612, l’un des plus anciens d’Europe. Une merveille d’équilibre esthétique.

Le must : grimper vers la forteresse espagnole qui domine la baie. D’en haut, panorama à couper le souffle sur la baie et les îles Pakleni. Et récompense au petit restaurant avec vue aménagé dans l’édifice.

Une adresse : Divino. On y viendrait presque rien que pour sa terrasse s’ouvrant les Pakleni. Mais comme l’assiette réserve à chaque fois de divines surprises, on se dit qu’il n’y a probablement pas mieux à Hvar.

www.divino.com.hr

Plus d’infos : www.tzhvar.hr

Par Eric Vancleynenbreugel

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