Alex Israel

© sdp

La célèbre griffe de maillots de bain Vilebrequin s’est offert une collaboration avec l’artiste américain. Après avoir utilisé une de leurs pièces pour son film SPF18, travailler avec la marque lui paraissait naturel.

D’où est venue l’idée d’une collaboration avec Vilebrequin ?

La prise de contact a eu lieu via Instagram. La marque m’a demandé si cela m’intéressait de dessiner un modèle de short de bain. J’étais en train de monter mon long-métrage SPF18 à ce moment-là, et je me suis souvenu que nous avions habillé un jeune acteur du film avec un de leurs maillots pour quelques scènes. Il s’agit de ma première collaboration avec une griffe autre que la mienne. Et cela fait partie de mon exploration en cours de la culture de l’été sans fin que l’on connaît à Los Angeles.

De quoi vous êtes-vous inspiré pour le design des maillots ?

J’ai utilisé le motif d’une vague comme base pour mon modèle. Je l’avais déjà dessiné pour une séquence animée de rêve dans mon film, en hommage aux artistes Hokusai et Ken Price. Elle est ondulée, colorée et se répète sans fin. J’ai été influencé par l’idée de la recherche de la vague parfaite.

A qui s’adressent ces pièces ? Sont-elles faites pour la plage uniquement ?

Elles peuvent être portées à la piscine et à la mer. Choisir de produire le modèle de manière répétitive m’a permis d’évoquer la nature récursive des vagues : elles continuent à rouler, l’une après l’autre. Pour les deux artistes que j’ai déjà mentionnés (Hokusai et Ken Price), elles sont devenues anthropomorphiques, en prenant la forme d’une main, comme pour attirer l’attention du spectateur. Dans cette mesure, elles évoquent aussi l’invitation aux vacances d’été sans fin, que ce soit sur la plage ou lors d’une pool party.

Votre travail est très influencé par Los Angeles, Vilebrequin est une marque française originaire de Saint-Tropez. Comment avez-vous réussi à lier les deux ?

J’aime beaucoup expérimenter la couleur. Comme Vilebrequin. Je voulais rester dans la même philosophie que la griffe, avec des couleurs joyeuses et des motifs lunatiques. Le design d’une vague me paraissait être le parfait point de départ. Je me suis alors posé la question : Comment créer quelque chose qui peut donner le sentiment d’être à la maison, de Saint-Tropez à Los Angeles ?

E.S.

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