Christina Zeller

© Filip Vanzieleghem / sdp

DIRECTRICE ARTISTIQUE CHEZ DELVAUX

Qu’est-ce qui vous a poussée à mettre à ce point la belgitude en avant dans cette collection de charms baptisée Miniature ?

Ce qui fait la spécificité de Delvaux justement, c’est qu’il s’agit d’une entreprise belge. Nous ne sommes pas une maison de luxe italienne, ni française. Notre ambition est donc clairement de revendiquer haut et fort notre appartenance au Kingdom de Belgium. Cela nous paraissait amusant de proposer une sorte de tour du pays puisque chaque miniature illustre une ville différente.

Quelle clientèle visez-vous ? Plutôt belge ou internationale ?

Les deux ! Je suis très surprise de voir à quel point les Belges, qui sont très humbles et ne le manifestent pas beaucoup, sont pourtant fiers de leur pays. On va s’adresser à eux bien sûr, en espérant que cela les amusera d’arborer leurs couleurs d’une manière fantaisiste et fantasque. L’humour est une qualité intrinsèque du Belge et c’est ce décalage, cette belgitude justement, qui séduit aussi notre clientèle internationale. Nos petites miniatures racontent vraiment une histoire, bien plus en tout cas qu’un simple gris-gris en peluche à accrocher à son sac.

En associant votre image à des moules et des frites, voire à l’Atomium, vous n’avez pas eu peur de tomber dans le cliché ?

Il y a une différence entre cliché et archétype. Ce qui est intéressant dans ce cas-là, c’est que cela parle au plus grand nombre. Il fallait une grille de lecture qui fasse sourire tout le monde. Alors oui, on peut tomber dans une certaine forme de caricature, dans une évidence, mais comme elle est associée à une perfection d’exécution, je ne trouve pas que ce soit anecdotique. Ces charms sont des petits bijoux dans lesquels les gens pourront se reconnaître.

Les six Miniatures seront disponibles en édition limitée à partir de juin dans les points de vente Delvaux.

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