De l’art de se parer le crâne

Cimier de coiffe, XX e siècle Amérique du Sud, Brésil. © Pierre-Olivier Deschamps / Agence VU'

Pendant trente ans, le collectionneur d’art Antoine de Galbert a parcouru la planète à la recherche de tout ce qui, un jour, se posa sur la tête de l’homme.  » Il avait constaté que sur tous les continents, quelles que soient les puissances divines, diaboliques ou humaines auxquelles l’on pense devoir se soumettre ou desquelles l’on devrait s’attirer la bienveillance, la tradition était de se parer le crâne « , raconte Hélène Lafont-Couturier, directrice du musée des Confluences, à Lyon, qui présente aujourd’hui 334 de ces pièces glanées aux quatre coins de la terre. Plumes d’Amazonie, attributs de mariages ou encore symboles de pouvoir… Ces oeuvres ethniques dialoguent désormais dans une seule et même salle, en bord de Rhône, pour offrir un panorama riche en couleurs, formes et matières d’un accessoire qui dépasse de loin le cadre esthétique de la mode. Un périple à travers le globe mais aussi les siècles puisque la scénographie laisse à voir aussi bien une coiffe résille du Pérou précolombien, antérieure au XV e siècle, qu’un couvre-chef utilisé lors de noces, au Bengale, au début de notre siècle.  » En contemplant ma collection, j’ai le sentiment jubilatoire de faire le tour du monde, d’accomplir une sorte de voyage immobile, d’aventure intérieure et mentale comme on en fait parfois du fond de son lit « , explique le passionné dans le catalogue de l’expo. Chapeau bas pour ce travail d’une vie !

Chapeau de femme mariée, XXe siècle, Asie, Chine.
Chapeau de femme mariée, XXe siècle, Asie, Chine.© Pierre-Olivier Deschamps / Agence VU'

Le monde en tête, musée des Confluences, à 69002 Lyon. http://m.museedesconfluences.fr Du 6 juin au 15 mars prochains.

Antoine de Galbert.
Antoine de Galbert.© denis vincon

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