
En 5 mots
Le premier roman de la journaliste française suit le cheminement d’un couple. Une femme et un homme qui passent de la passion à l’union et la séparation. émouvant.
Recomposition
Lorsque ce duo de personnages se rencontre, il a déjà un certain vécu. Chacun se croit à l’abri d’aimer, or » c’est le fruit du hasard « . Cécile Pivot se dit » une amoureuse torturée, une emmerdeuse exigeante, connaissant les pièges du train-train « . Comblés, Anna et Paul bâtissent une famille recomposée. Tout le monde adopte Hugo, le fils autiste, mais la réalité est plus compliquée, comme en témoigne l’auteure. » Etre la mère d’un enfant fragilisé a entraîné la perte de mon innocence. »
Livres
Cécile Pivot a grandi au milieu de milliers de livres. Un environnement cultivé, stimulé par son père Bernard Pivot, et sa mère Monique Dupuis. Soit deux parents journalistes travaillant sept jours sur sept. » Ils ne s’occupaient pas des enfants et ne nous racontaient pas d’histoires. » La fillette, » heureuse et angoissée « , se réfugie » en toute liberté » dans la lecture. » J’ai appris à vivre grâce à elle. »
Amour
Adorant se raconter des histoires, Cécile Pivot saisit celle d’Anna et Paul. » On peut vivre de très belles amours, qui ne durent pas toute une vie. » Ce sentiment rime avec » élan et grain de sable » car, parfois, les failles de l’enfance ressurgissent. » Anna vit une passion, Paul un amour. » Des perceptions opposées qui vont s’accentuer. » Il y a des limites à ne pas dépasser. »
Effondrement
Ses protagonistes paraissaient si soudés. » Devenir des inconnus l’un pour l’autre me semble monstrueux. » Cécile Pivot voulait justement conter un chagrin d’amour. Dans le cas d’Anna, il s’agit » d’un Grand Effondrement, un burn-out où le corps lâche complètement. L’amour de ses enfants n’est pas suffisant pour la sauver « . Même son meilleur ami s’avère démuni. Seule solution : fuir et couper tous les ponts.
Avancer
» Chacun se relève à sa façon. On croit qu’on va mourir d’un chagrin d’amour, mais non. » Cécile Pivot possède un radar lui permettant de toujours rebondir. » J’ai des ressources en moi, mais il faut vraiment aimer la vie. » Elle rêve d’installer son fils, autiste, et de continuer à écrire, » même si ça ne résout rien… »
Battements de coeur, par Cécile Pivot, Calmann-Lévy, 267 pages.
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