L’auteure française s’amuse à composer un suspense psychologique, avec la question : peut-on vraiment chasser son passé pour tout recommencer ?
Mélancolie
Ce mot définit bien la façon de vivre et d’écrire de Véronique Ovaldé. » Cet état brumeux s’apparente à une douce détresse. » La » petite fille solitaire, qui ne sortait pas beaucoup, explorait l’inatteignable » grâce à l’écriture ou la peinture. » Un recours à l’imaginaire englobant un champ illimité. J’ai la possibilité de vivre plein d’autres choses. » Elle a abandonné l’art pour se consacrer pleinement aux histoires.
Résistante
Son personnage, Gloria, fuit ses dysfonctionnements éducationnels et existentiels, en devenant hors-la-loi. Elle brise toutefois le sceau familial en restant fidèle à ses enfants et à elle-même. Cette héroïne » rebelle aspire à aimer. Bouleversante, elle tente de ne pas se laisser envahir par les ombres « . Tout comme elle, Véronique Ovaldé » ne plie pas, avance et résiste, malgré les douleurs ou les aléas de la vie. Nous partageons ce bel élan « .
Famille
Véronique Ovaldé avoue » publier des livres pour offrir ce qui [lui] appartient intimement « . On a tous eu l’envie de Gloria : tout plaquer » afin de s’accorder une deuxième chance dans la vie « . Elle emporte ses filles, mais aussi ses racines. » La famille me fascine car elle incarne la pointe de notre compas. Qu’est-ce qu’on en fait ? » Gloria s’est fossilisée en traînant ses fantômes. » Moi aussi, je garde un rapport à l’étrangeté et à la fatalité. »
Mots
La fillette, aux grands yeux éveillés, a » sublimé sa colère. J’aurais pu devenir une Gloria si je n’avais pas eu les mots « . Son héroïne » n’a pas réussi à mettre le monde en paroles « , alors elle n’agit que dans l’instinct animal. Quitte à flirter avec le pire… » Cette handicapée de la vie possède plein d’angles morts. Il lui a manqué tant de choses pour devenir une adulte équilibrée. »
Phare
» Elevée dans la peur des microbes, des chars soviétiques ou de la technologie « , Véronique Ovaldé a dû apprendre à » s’en affranchir « . Cette mère de famille, cool mais très impliquée, désire veiller sur ses trois enfants. » J’aimerais être réincarnée en phare, histoire d’éclairer leur chemin. » Autre souhait : » Que le monde arrête ses Trumpitudes et ses Poutineries, comme ça il sera meilleur. »
Personne n’a peur des gens qui sourient, par Véronique Ovaldé, Flammarion, 267 pages.
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