Envie de soda? 4 colas alternatifs à la loupe

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Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Notre expert ès flacons sirote les tendances et noie les idées reçues. Cette semaine, zoom sur les colas, dont la difficile mission consiste à offrir une alternative au célèbre soda américain.

Signe des temps

L’arrivée des colas alternatifs en dit long sur l’évolution des mentalités. Elle raconte la résistance des consommateurs face à l’industrie agro-alimentaire. Longtemps en situation de quasi-monopole, le Coca-Cola a infusé sa recette dans l’imaginaire collectif. Au début des années 80, il n’était pas anormal qu’une famille de classe moyenne laisse un enfant consommer chaque jour… 1 litre de cette bombe sucrée. Impensable aujourd’hui. Pas une année sans que Foodwatch ou un autre lanceur d’alerte rappelle la responsabilité de Coca-Cola en matière d’obésité et de diabète.

Alternatives au coca

Ce changement de paradigme a généré un nombre important d’alter-colas. Tous n’ont pas le même programme. Au début des années 2000, on a vu apparaître des breuvages antagonistes dont l’ambition était de battre en brèche le caractère impérialiste de la société étasunienne. Le tout pour une «réappropriation identitaire» promouvant une consommation de produits plus proches de soi. Il était question de colas bretons (Breizh Cola) ou corses (Corsica Cola, on notera que le Coca-Cola aurait été inspiré par le vin Mariani, imaginé en 1863 par un pharmacien de l’île de Beauté). Sans parler des colas opportunistes se contentant d’attaquer la marque sur le terrain du prix.

Une tâche ardue

Les tentatives actuelles portent davantage sur le contenu de la boisson. Chaque dégustation indique à quel point il est difficile de concurrencer la marque d’Atlanta dont la concentration et le sucre agissent à la façon d’une norme dans l’inconscient des dégustateurs. Face à moins de sucre, la bouche note un manque de sapidité. Ceci ne pourrait être corrigé que par le biais d’un reformatage des papilles. C’est-à-dire habituer son palais à une teneur moins élevée et comprendre, après des mois, que c’est le standard proposé par Coca-Cola qui est délirant – du moins pour qui en fait un usage quotidien.

Goûtés et approuvés

1. Ritchie, environ 2,20 euros (27,50 cl), 

Cette boisson a beau être belge et basée sur une vieille recette familiale, elle affiche une sucrosité comparable à celle du Coca-Cola. En bouche: l’intensité du modèle et le caractère sirupeux de certaines friandises au cola. 2,20 euros. drinkritchie.com

2. Leamo, environ 2,40 euros (33 cl), 

Cette marque française signe un cola organique peu pétillant à grand renfort d’épices – galanga, clou de girofle, écorce de cannelle… – à la bouche diluée et pharmaceutique. En toute logique la moins sucrée du lot. 2,40 euros (33 cl). leamo.fr

3. Whole Earth, environ 1,80 euros (33 cl)

Whole Earth. Très peu pétillant, ce cola bio évoque les versions fast-food diluées par un ajout massif de glaçons. Sur les côtés des joues, les papilles enregistrent une astringence peu agréable. 1,80 euro. shop.wholeearthfoods.com

4. Ordal, environ 0,95 euros (100 cl)

Fabriquée à Ranst, cette limonade est celle dont l’intensité s’approche le plus de l’original. Il contient de la caféine et pétille fort. Son taux de sucre, lui, est même supérieur, soit 11,3 g par 100 ml (au lieu de 10,6 g). 0,95 euro. ordal.be

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