Joël Dicker – L’affaire Alaska Sanders

© Anoush Abrar

L’auteur Joël Dicker vient de sortir son nouveau roman, L’affaire Alaska Sanders, qui clôt la trilogie Harry Quebert. Entre deux séances de dédicaces, il répond à notre interview sur le vif.

La question qu’on vous pose le plus souvent?

« Est-ce que c’est vous Marcus Goldman? » Eh non, je ne suis pas Marcus Goldman.

La compétence inutile que vous maîtrisez?

Est-ce qu’il y a vraiment une compétence inutile? Je ne pense pas. C’est cela qu’on doit dire, aux plus jeunes et aux moins jeunes. On peut toujours apprendre. Plus on sait faire, et plus on peut faire. Toutes ces compétences qu’on accumule, un jour ou l’autre, elles se révèlent à nous. Elles font partie de nous et font de nous ce que nous sommes. Je n’aime pas l’idée qu’une compétence soit inutile.

Un sport que vous pratiquez… en pensée?

Tous les sports! Chaque jour ou presque, je me dis que je vais faire du vélo, de la course à pied ou de la natation. Et puis le temps passe, ma journée se termine et je n’ai rien fait.

La ville ou le pays dont vous n’êtes jamais vraiment revenu?

Les Etats-Unis! J’y ai passé tellement de temps… J’en ai même fait le décor de mes livres pour le coup.

La personne qui a le plus d’influence sur vous?

Bernard de Fallois, mon éditeur. Il a été un maître, un guide et un ami. C’est quelqu’un qui m’influence encore beaucoup. Il est décédé il y a quatre ans et malgré ça, il n’y a pas un jour ou une décision qui passe sans que je ne pense à lui, à ce qu’il me dirait de faire, je l’invoque quotidiennement en quelque sorte.

Une idée concrète pour un monde meilleur?

Tout ce qui concerne les petits gestes écologiques du quotidien. On a tous un chargeur de téléphone connecté à une prise chez nous. Eh bien, quand vous ne l’utilisez pas, débranchez-le. Il consomme de l’électricité pour rien. Pareil pour le Wi-Fi…

Le plat qui vous ramène en enfance?

La langue de boeuf. C’est ma grand-mère qui me faisait ce plat et il est devenu un peu ma madeleine de Proust.

L’achat le plus bizarre que vous ayez fait?

Sûrement un truc de sport! Une machine pour les abdos, qui vous permet de les serrer tout en les faisant ou quelque chose du style. Mais cela ne marche pas du tout.

Votre dernier coup de gueule?

Je n’en ai pas souvent. Mais l’autre jour, j’étais à l’aéroport et il y avait une dame dans la file avec ses enfants, elle était complètement dépassée. Et le personnel de bord ne voulait pas l’aider et la faire rentrer dans l’avion. Cela m’a énervé, je pense qu’on devrait plus souvent s’entraider…

La dernière fois que vous vous êtes trompé?

C’est assez souvent! Surtout quand je dois trouver ma route. Même à Genève où je vis, je n’arrête pas de me planter de chemin. Pour aller au bureau, je pense prendre un raccourci et je finis par me perdre… C’est catastrophique.

Ce que vous avez appris sur vous durant la pandémie?

J’aime bien rester chez moi. J’ai toujours beaucoup bougé. Notamment grâce à la sortie de mes livres, j’ai très souvent voyagé tout en rencontrant énormément de personnes, et j’aime ça. Mais avec la pandémie, je me suis rendu compte que j’appréciais de rester chez moi et le calme.

Ce que vous avez envie de faire, là, tout de suite?

J’ai envie de me reposer un peu, pour être honnête. Même si je suis très heureux de retrouver mes lecteurs et de pouvoir faire la promotion de mon dernier livre, il y a quand même un moment où j’ai besoin de souffler.

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