Joie chromatique

© ACRYLIQUE SUR TOILE. 95X120. 2013 LUIS SALAZAR LA BOVERIE

Qui ?

D’origine basque, il est né à San Sebastian en 1956, Luis Salazar est l’un de ces visages de l’immigration. A 10 ans, il suit sa famille qui décide de s’installer à Liège, ville qui occupera dès lors une place majeure dans son coeur (il en est d’ailleurs l’un des citoyens d’honneur). C’est là que tout a commencé puisqu’il y a fait ses études, à l’Académie royale des beaux-arts de Liège, et y a eu ses premières expositions. La suite ? Une série de cercles concentriques, ceux que l’on prête à la renommée et au succès. D’abord, l’écho national – Gand, Knokke, Charleroi, Bruxelles… – puis l’international – New York, Copenhague, Heidelberg, Athènes… Aujourd’hui, l’homme, fait Chevalier des Arts et Lettres par Mitterand en 2010, a derrière lui plus d’une centaine d’expositions personnelles. Si la toile est son support de prédilection, il est à noter que Salazar aime partir à la conquête d’autres surfaces, de la carrosserie d’une voiture à la façade d’un building de 600 m2 dans l’avenue des Tilleuls à Liège, forcément.

Quoi ?

Une rétrospective retraçant quarante années d’une existence dédiée à la couleur et à l’abstraction. La force du parcours proposé par le musée de la Boverie est de faire mesurer au visiteur les mutations que l’artiste a progressivement imposées à son travail.

Pourquoi ?

Pour découvrir un type d’abstraction très personnel. Faisant son miel des forces antagonistes de ce mouvement, la géométrie et le lyrisme, Salazar signe une voie tierce que d’aucun qualifie d’abstraction baroque. Pas envie de s’encombrer le regard d’étiquettes ? Il est tout à fait permis de savourer la pure joie chromatique qui se dégage de son travail sans avoir à dégainer un pesant arsenal théorique.

Luis Salazar. 40 ans de peinture (1979 – 2019), musée de la Boverie, Parc de La Boverie, à 4020 Liège. www.laboverie.com Jusqu’au 20 octobre prochain.

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