Jungle fever

© photos : ©warren Du Preez & Nick Thornton Jones

Les certitudes ont parfois du bon. A ses débuts, déjà, Thierry Mugler rêvait qu’un de ses parfums, un jour, s’appelle Aura. Avant lui, il y a eu Angel – le jus ne s’est pas contenté d’être un succès, il est devenu l’incarnation d’une nouvelle famille de sillages, celle des gourmands triomphants -, A*Men et puis Alien, on en oublierait presque Womanity, seule exception à la règle du A porte-chance auquel la maison revient aujourd’hui. Comme les autres fragrances du créateur, Aura Mugler se veut un hommage à la féminité, celle, cette fois, des femmes félines, instinctives, comme reconnectées à l’éden des débuts. Pour créer l’addiction, attirance et étrangeté s’apprivoisent. Rares seront ceux qui reconnaîtront l’odeur de dragée amandée, âpre et fumée de la liane fauve traitée en overdose, allégée par la cascade craquante d’une feuille de rhubarbe. Sur le capot, le M de Mugler enlace un coeur émeraude en verre ressourçable, le luxe ici se veut responsable, un engagement que l’on retrouve aussi dans le choix des matières premières venues de filières d’approvisionnement durables en Chine et à Madagascar. Pour que cette nature sanctifiée par la campagne de pub cesse d’être menacée.

I.W.

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