Dans le monde de la livraison de plats à domicile, pizzas et sushis ont la main mise. Heureusement, depuis quelque temps, l’apparition de nouveaux sites proposant des bons repas de restos ou de chefs a diversifié le contenu de la barquette. Parmi eux, Take Eat Easy, une start-up lancée par quatre jeunes Belges enthousiastes. Leur leitmotiv ?  » Qualité et respect du temps de livraison.  » L’un d’eux, bossant dans la finance à Londres, a passé de nombreuses soirées coincé derrière son bureau. C’est là qu’il s’est rendu compte des failles du système et de la possibilité de l’améliorer. Pour défendre leurs valeurs, les concepteurs ont été les premiers à lancer le foodtrack, un outil qui permet au client de suivre le coursier et de connaître son heure d’arrivée. Or, ici, les coursiers ont une différence fondamentale par rapport aux autres : ils livrent à vélo ! Rien que l’idée que le déplacement génère la plus faible empreinte carbone me réjouit. Mais forcément, il y a un côté face : cela limite le champ d’action. Les restaurants sont donc tous situés dans un rayon de quelques kilomètres autour de l’adresse de livraison. Habitant à la limite de la périphérie bruxelloise, je peux choisir parmi les cartes d’une trentaine de restos. J’opte pour un thaï, Bois Savanes in Town, qui est à 4 km de chez moi. Après avoir payé par carte de crédit directement sur le site, ma commande est confirmée. Et je reçois un lien pour suivre le parcours de Zakaria. La livraison est annoncée pour 20 h 31. Précis, donc. Pas de chance pour lui, ce soir, c’est tempête de vent et fine pluie. Je le plains. Alors que nous sommes bien au chaud, mon amie et moi voyons le temps estimé s’allonger au fur et à mesure. Et pour cause, son itinéraire est (aussi) semé de montées. Nous le surnommons  » Eddy « , l’encourageons virtuellement, et l’imaginons suer sur son guidon : ce qui nous vaut un fou rire – un peu sadique, certes. Comme je sais précisément quand il sera là, je lui ouvre la porte avant même qu’il ne sonne. Etonné, sa première question est  » J’ai du retard ? » Un bon 20 minutes. Il se confond en excuses. Je lui réponds avec un pourboire et des félicitations : 11 km/h de moyenne par ce temps immonde, il a toute mon admiration. Le potage est tiède, mais il n’empêche que je suis prête à réitérer l’expérience. Notamment au printemps, car ils livrent aussi dans les parcs. A moi, les pique-niques chics improvisés !

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VALENTINE VAN GESTEL

 » JE SURNOMME MON LIVREUR EDDY ET L’IMAGINE PESTER LORS DES NOMBREUSES MONTÉES.  »

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