La Love story continue

La robe Dior portée par la princesse Margaret lors de son 21e anniversaire sera un des temps forts de l'expo dédiée au créateur, au V&A, à Londres. © ROYAL PHOTOGRAPH BY SIR CECIL BEATON (1904 - 1980); VICTORIA & ALBERT MUSEUM, LONDON

Les expositions dédiées à la planète fashion n’en finissent plus de déplacer les foules. 2019 ne devrait pas déroger à la règle, avec pas moins de quatre belles rétrospectives programmées à Londres, New York et… Hasselt.

Le phénomène des expositions consacrées à la mode et à ses créateurs ne s’essouffle pas, que du contraire ! Cette nouvelle année verra donc son lot de belles présentations, mais connaîtra peut-être aussi des records de fréquentation… En 2018, Heavenly Bodies, traitant des interactions entre la mode et la religion catholique, a ainsi fait 1,65 million d’entrées au Metropolitan Museum de New York. Soit nettement mieux que l’expo dédiée à Toutankhamon, qui détenait la palme depuis… 1978, avec son 1,36 million de visiteurs. Mêmes applaudissements pour la rétrospective honorant Christian Dior aux Arts décoratifs, à Paris, qui a déplacé quelque 708 000 personnes.

Mais pourquoi ces archives et bouts de tissus griffés font-ils tant courir les foules ? Ils intéressent bien sûr tout qui travaille, de près ou de loin, dans l’univers fashion. Les plus âgés aussi, férus d’un vestiaire que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Mais, de façon plus générale, ces rétrospectives plaisent à tous et sont désormais considérées comme des distractions à part entière, à ranger dans la catégorie Loisirs. Et c’est vrai qu’en la matière, la couture est plus facilement compréhensible que l’art conceptuel. Sans compter que la thématique du vêtement concerne tout le monde et donne l’illusion d’une proximité avec les créateurs de mode. Or, il est nettement plus facile de pousser la porte d’un musée que d’une grande maison de luxe… Et quand on sait que pour les griffes, ces événements constituent du pain bénit en matière de communication, qu’ils contribuent à inscrire la marque dans l’histoire et qu’ils sont aussi des vecteurs de vente, il n’est pas difficile de prédire que les liaisons fructueuses entre mode et musées ne sont pas près de s’arrêter.

Quatre expos à voir

Wonder Women, à Hasselt

La rétrospective consacrée aux créatrices déménage de La Haye à Hasselt. L’occasion d’en apprendre davantage sur la mode Femme, avec des collections signées de grands noms, et de voir aussi comment le corps féminin a été entravé, puis libéré au gré des évolutions de la société.

Du 13 avril au 19 septembre 2019, au Musée de la mode d’Hasselt. www.modemuseumhasselt.be

Dior : Designer of Dreams, à Londres

 » Il n’est pas de pays, sauf le mien, dont la vie quotidienne me plaise plus « , disait Christian Dior au sujet du Royaume-Uni. Après avoir attiré les foules à Paris, la rétrospective dédiée au créateur a été entièrement repensée pour Londres. Outre la fascination du Français pour la culture britannique, on y découvrira par exemple la robe portée par la princesse Margaret pour son 21e anniversaire (photo), ainsi que de nombreux autres objets.

Du 2 février au 14 juillet 2019, au Victoria & Albert Museum. www.vam.ac.uk

Camp : Notes on Fashion, à New York

L’artifice, l’exagération. Les prises de position excentriques clamées bien fort dans la mode, depuis la Cour de Versailles, où le terme  » se camper  » a littéralement été inventé, jusqu’à aujourd’hui. Voilà pour le thème de cette nouvelle expo du MET, inspiré de l’essai de l’écrivaine Susan Sontag, rédigé en 1964. Place aux dandys, à la culture queer, à l’humour, au pastiche, aux statements politiques et sociaux. Ou quand frivolité et sérieux se mêlent, pour le meilleur.

Du 9 mai au 8 septembre 2019, au Metropolitan Museum of Art. www.metmuseum.org

Mary Quant, à Londres

Le V&A consacre une rétrospective à Mary Quant, figure du Swinging London, à qui l’on doit la minijupe. De quoi découvrir l’ascension de la créatrice britannique, des années 1955 à 1975, que ce soit grâce au succès de sa jupe courte, mais aussi à l’utilisation du PVC dans les vêtements, au concept des boutiques-boîtes de nuit… Au total, 200 pièces seront présentées, dont ses emblématiques robes à col Claudine et ses minishorts.

Du 6 avril 2019 au 8 mars 2020, au Victoria & Albert Museum. www.vam.ac.uk

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