Elle a dit oui à Lancôme. Comme sa mère Isabella le fut des années durant, Elettra Rossellini sera tout prochainement l’une des muses de la marque à la rose. Rencontre exclusive, à Paris, avec une jeune femme énergique et passionnée. Avec une héritière surdouée… future icône de la nouvelle génération.

Un beau visage à la peau claire, un sourire franc, deux yeux espiègles et par-dessus tout cela un enthousiasme communicatif, sans une once de prétention et teinté de passion pour les causes qui lui tiennent à c£ur. Pendant qu’elle s’assure avec gentillesse que le petit appareil chargé d’enregistrer notre entretien est correctement positionné sur le rebord du canapé, c’est tout naturellement qu’Elettra Rossellini engage ce qui ressemblera bien plus à une conversation qu’à une interview. Petites confidences sous les toits mansardés de l’hôtel de Sers, à Paris…

 » Elettra ? C’est le prénom de la grand-mère de mon grand-père « , précise-t-elle. Une affaire de famille, en somme, comme celle qui la lie aujourd’hui à Lancôme dont elle sera, à partir de janvier prochain, l’une des ambassadrices à travers le monde. Comme sa mère Isabella l’aura été avant elle pendant plus de quatorze ans…  » Quand Elettra m’a annoncé qu’elle avait signé avec Lancôme, j’ai eu l’impression d’avoir retrouvé une amie de longue date « , assure l’égérie mythique du parfum Trésor.

Officiellement pourtant, le fait qu’Elettra – née à New York, le 26 juillet 1983 – s’appelle aussi Rossellini n’aurait en aucun cas influencé la décision de la marque à la rose.  » Nous l’avons choisie pour son visage, gracieux et fort à la fois, sa peau très claire, un facteur particulièrement important pour les pays d’Asie, justifie Odile Roujol, CEO de Lancôme International. Elle dégage un charme, un magnétisme naturel. Elle n’a pas besoin d’être dans la séduction à outrance en permanence. En digne héritière d’une lignée de femmes de talents.  » Fille d’Isabella Rossellini, petite-fille d’Ingrid Bergman, Elettra refuse pourtant de se laisser étouffer par les ombres du passé.  » Je n’ai jamais vraiment senti le poids de ma famille, sans doute parce que je n’ai jamais connu mes grands-parents et que ma mère m’a longtemps tenue à l’écart de tout cela, confie-t-elle. C’est vrai qu’il m’arrive de craindre que l’on projette ma mère et ma grand-mère sur moi. Et cela ne m’autorise pas toujours, du coup, à exprimer ce que je suis vraiment parce que je sens qu’on attend de moi quelque chose d’autre. C’est parfois difficile. Mais plus les gens me connaissent, plus ils découvrent mon style personnel, ils réalisent que je suis très indépendante. Et très différente de ma mère. « 

C’est donc sans trop d’appréhension qu’Elettra a accepté la proposition de Lancôme.  » Vous savez, indépendamment de toute histoire familiale, quand on vous demande une chose pareille, vous êtes juste terriblement excitée, tellement honorée de faire partie de cette aventure, poursuit la jeune New-Yorkaise. Bien sûr, j’ai réfléchi aussi à tout ce côté succession et ce qu’il implique, ce serait idiot de prétendre le contraire. Mais c’est une équipe tout à fait différente que celle qui a travaillé avec maman. C’était il y a quatorze ans ! « 

Elettra il est vrai n’en est pas non plus à sa première expérience dans le mannequinat, même si, pour elle, il ne s’agissait ni d’un rêve ni d’une vocation.  » C’est un ami de mes parents, le photographe Bruce Weber qui m’a suggéré d’essayer, rappelle-t-elle. C’est aussi lui qui a présenté mes parents l’un à l’autre. Donc grâce à lui, je suis en vie et je suis un mannequin ! A l’époque, il shootait les catalogues de  » Abercrombie & Fitch’s  » et j’avais très envie de travailler avec lui. C’est aussi le moment où j’envisageais de quitter l’université pour une année. C’est donc un peu le hasard des choses qui a joué. « 

Depuis, Elettra est retournée à la fac sans pour autant abandonner la mode. Quand elle ne défile pas pour Alberta Ferretti, Bill Blass et Diane von Furstenberg, elle étudie les sciences politiques, l’histoire et l’économie dans une université de Manhattan. Un mélange de strass et de sens nécessaire à son équilibre.  » J’ai toujours eu besoin de stimuli, ajoute-t-elle. En mode, c’est toujours le même rythme, il y a des périodes où vous travaillez énormément, et d’autres où au contraire, il n’y a presque rien à faire. Pendant ces périodes plus calmes, lorsque je n’étudiais pas, je me sentais vide. Les cours m’ont permis de combler tout cela. J’aime la mode parce que je fais des études et j’aime mes études aussi parce que je suis dans la mode. Avec Lancôme, j’ai énormément de chance, ils me supportent à fond. Ils acceptent de se glisser entre mes plages horaires universitaires. « 

Adepte du yoga

Si elle se spécialise pour l’instant dans les questions touchant à la sauvegarde de l’environnement et aux enjeux du réchauffement climatique, Elettra ne sait pas encore avec précision où tout cela va la mener :  » Si j’ai appris une chose de la vie, c’est qu’il ne fallait pas faire de plans, je me laisse porter et je vois venir. Lancôme m’a offert énormément d’indépendance et de sécurité financière. Je n’ai donc plus à m’inquiéter de vite trouver un boulot. C’est une bénédiction. « 

Dans les mois à venir, cette adepte du yoga partira pour l’Asie où ses campagnes seront diffusées prioritairement.  » Mon teint très pâle plaît beaucoup aux Asiatiques, explique-t-elle. Moi qui pensais avant que c’était plutôt l’un de mes défauts.  » Un voyage de plusieurs semaines qui lui permettra de découvrir une partie du monde qu’elle connaît peu, de se frotter à d’autres cultures aussi.  » La meilleure part de mon travail aujourd’hui « , avoue cette  » cream girl  » qui a baigné depuis l’enfance dans les effluves délicats du démaquillant Galatée. Son premier moment Lancôme en somme.  » J’accompagnais ma mère lors des shootings et je restais avec elle dans les studios, se souvient-elle avec émerveillement. C’était un endroit magique, je jouais avec les stylistes. Je me revois encore sous la table de maquillage. Je regardais ce monde avec mes yeux et ma taille de petite fille. Aujourd’hui encore, j’adore les saunas, les huiles, les crèmes, prendre des bains, me parfumer. Je suis moins branchée maquillage. Mais c’est sans doute parce que je ne sors pas tellement dans des lieux, comme les clubs, où il est nécessaire d’être maquillée. Je vais au théâtre, dîner chez des amis. Je mets juste un peu de fond de teint pour couvrir les petites imperfections que malheureusement nous avons toutes, du mascara, un peu de rouge à lèvres. Ce n’est pas mon style d’en faire plus. « 

Vraie New-Yorkaise

Quand on lui demande si elle aimerait, comme sa mère et sa grand-mère faire un jour du cinéma, Elettra répond :  » Si je suis mannequin aujourd’hui, c’est un heureux accident, mais ma priorité absolue, ce sont mes études. Je ne crois pas que j’aurais du temps pour être actrice. Et puis, cela ne me tente pas vraiment, pour être honnête. On m’a fait quelques propositions de films que j’ai toujours refusées. « 

Le peu de temps libre qu’il lui reste, Elettra aime le passer à arpenter les rues de New York qu’elle connaît comme sa poche.  » C’est ma ville, j’y suis née, j’y ai grandi, dit-elle. J’ai appris à aimer la foule, la saleté même, le dynamisme qui se dégage de cette toute petite île qui a tellement de choses à offrir.  » Sans oublier sa bande de copains de toujours.  » Un philosophe, une actrice, une créatrice de mode, un étudiant en économie. J’espère qu’ils me voient comme quelqu’un de curieux, toujours partant pour l’aventure. Et loyale, surtout… « 

Fidèle à elle-même, Elettra incarne jusqu’au bout des cils la jeune femme active, nouvelle princesse des temps modernes, engagée dans la vie d’aujourd’hui que toutes les mères rêvent d’avoir pour fille. Et les filles pour amie.

Isabelle Willot

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