Le restaurant de la semaine: L’improbable, à Bruxelles, une world food qui envoie du lourd
Restaurant - L'Improbable
Où - 5, rue Eugène Cattoir, à 1050 Bruxelles
Genre - Bistronomie prospective
Atmosphère - Loft intimiste
Addition - Plats entre 25 et 31 euros
Téléphone - 02 344 09 00.
Sur le web - restaurant-limprobable.be/fr
Petite artère oubliée perpendiculaire au boulevard Général Jacques, à Bruxelles, la rue Eugène Cattoir abrite un ancien garage aux volumes impressionnants. Transformé en bureau d’architecture – l’ajout d’une belle mezzanine en témoigne –, l’espace s’est réinventé restaurant.
On se souvient d’avoir testé ce Millésime en 2009. Par la suite, l’endroit a changé de nom, devenant L’Improbable, avant que le chef, Matt Lambert, ne reprenne le lieu à son compte il y a peu, en compagnie de son épouse Alexandra Decraene.
Ce changement de cap invitait à retourner voir le beau décor de loft industriel new-yorkais. Briques nues, lustres de cristal, luminaires léchés et magnifique «salle dans la salle» superbement mise en scène, le moins que l’on puisse dire, c’est que l’enseigne en jette.
Confortablement installé à la table, on se demande d’abord si l’on ne va pas s’ennuyer ferme entre un assortiment de bières au minimum syndical et une carte qui montre ses biceps bistronomiques (turbot confit, tartare ris de veau, côte de bœuf, côte de veau…).
On s’en veut beaucoup d’avoir pensé cela. On s’en veut aussi, enfin à moitié car c’était délicieux, d’avoir voulu piéger le chef en le testant sur deux préparations végétariennes que l’on imaginait prétexte.
Dès l’entrée, le risotto de chou-fleur envoie du lourd. Issue d’une fusion italiano-asiatique croisant le parmesan, le mascarpone et le galanga, la préparation déploie le crémeux du mets original – la présence de vin blanc en intensifie le goût.
En plat, Lambert creuse le sillon de la world food en proposant une assiette déclinant trois baos accompagnés d’une salade ultrafraîche. Fourrés d’eryngii effilochés, en lieu et place du porc, les petits pains sont rendus hypergourmands grâce à un teriyaki végétal, de l’artichaut et du poivron rouge rôti. Bien vu: un peu de fromage, de la Tête de moine, relève le tout.
La carte des vins n’a pas été négligée. On la doit à Alexandra Decraene qui ménage les sensibilités entre références classiques – Saint-Joseph de chez Pierre Gaillard (60 euros) – et perles nature juteuses façon Pineau d’Aunis de la famille Vaillant (45 euros).
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