L’objet de notre affection

MATHIEU NGUYEN, JOURNALISTE © KAREL DUERINCKX

Associer, au sein d’un même numéro, les sujets de Saint-Valentin et le compte-rendu des premiers événements design de l’année ? La manoeuvre pourrait paraître, disons, empruntée. Ces deux thématiques partagent cependant plus de points communs que leur simple proximité au calendrier – et pas seulement parce que leurs détracteurs les réduisent à de basses manifestations mercantiles.

Le fait est qu’en amour comme en design, nos choix nous engagent à long terme. Judicieusement posés, ils détiennent le pouvoir d’ajouter une touche d’extra à l’ordinaire ; des paillettes pour toute une vie et même plus, si l’on prend en compte les bénéfices transmis par-delà les générations. Non pas que l’on cherche à tout prix à assimiler âme soeur et mobilier, mais l’acquisition d’une pièce de designer est une démarche que l’on entreprend rarement à la légère. Dans un cas comme dans l’autre, le bon sens recommande de bien peser les termes de l’équation, avant qu’à la fois le sort et notre dévolu en soient jetés. Pourtant, malgré la pleine conscience des enjeux, les principes gravés dans le marbre ou les études de marché les plus poussées, nous demeurons tributaires de nos envies, esclaves de nos passions. On pourrait les combattre et maudire Cupidon, on préférera se féliciter qu’il subsiste des domaines où l’émotion l’emporte encore sur la raison.

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