Matière à fluctuations

Qui ?

Pour sa nouvelle exposition, La Châtaigneraie – Centre wallon d’art contemporain convoque une belle palette d’artistes bel et bien vivants et en lien avec la ville de Liège. Chacun d’entre eux explore le champ des possibles qu’offrent différents médias (photographie, vidéo, peinture…) Le générique ? Il réunit Cathy Alvarez, Michel Beine, Alain Bornain, Christopher Bouts, Dominique Castronovo et Bernard Secondini, Ronald Dagonnier, Alexandra Dementieva, Emmanuel Dundic, Babis Kandilaptis, Mégane Likin, Eva L’Hoest, Selçuk Mutlu, Edouard Paquay, Charles-Henry Sommelette et Gaëtane Verbruggen. Soit une petite bande qui a créé la sensation en Chine où la proposition a été montrée, en 2018, au Centre Culturel ADGY de Pékin.

Quoi ?

A l’heure du big data et du droit à l’oubli, c’est une thématique forte qui traverse le propos, celle de la mémoire. On le sait, celle-ci ne constitue pas une base solide pour conserver le passé. Malgré cela, son caractère fluctuant en fait tout l’intérêt, quelque part entre réalité et illusion. Le tout pour un parallèle avec l’oeuvre d’art qui s’impose.

Pourquoi ?

Pour les paysages de Charles-Henry Sommelette (1984). Les huiles sur toile de ce peintre qui vit à Barvaux révèlent des coins de verdure lacunaires. Impossible de ne pas songer au Meurtre dans un jardin anglais de Peter Greenaway. Comment se fait-il que l’on n’y voie jamais personne ? La présence de l’être humain est toujours suggérée de manière indirecte : fanions de fête d’anniversaire, piscine gonflable, balançoires… Que diable a-t-il pu se passer ? Un oubli coupable, sans doute.