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Le restaurant de la semaine: Nina, l’adresse italienne plus qu’il n’y paraît

satisfaction garantie
© Michel Verlinden
satisfaction garantie

Restaurant - Nina

- 332, chaussée de Boondael, à 1050 Bruxelles

Genre - Italien

Atmosphère - Bicéphale

Addition - Plats entre 22 et 34,50 euros

Téléphone - 02 315 96 36.

Sur le web - www.ninarestobar.be/

Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Vu depuis l’écran du smartphone, Nina avait des allures d’adresse italienne opportuniste comme il y en a beaucoup à Bruxelles. Du genre beau décor, service blasé, cartes des vins sans imagination et nourriture chère et formatée. C’est donc un peu à reculons que l’on s’y est rendu, bien décidé à lui faire passer le test du cycliste.

Le test du cycliste? On a inventé ce petit numéro en forme de piège pour les lieux que l’on soupçonne d’accueillir à la tête du client. Il consiste à débarquer dans un endroit avec des vêtements conçus pour les balades à vélo sous la pluie. La veste, le pantalon, des grosses bottines et un casque sous le bras… sont l’assurance de ne ressembler à rien et surtout pas à un client qui sortira avec une grosse addition. Bonne nouvelle, le fait d’être sapé de la sorte n’a pas empêché d’être considéré avec gentillesse et respect. Un bon point donc.

Le vitello est ponctué de goûts tranchés.

Nina fait valoir deux ambiances. On a choisi celle de la salle où trône le beau bar vert en demi-cercle. L’atmosphère y est décontractée, du moins le midi, et on apprécie les petites tables mi-hautes flanquées de trois tabourets, particulièrement celle du fond permettant d’observer le chef, qui ne manque pas de métier, derrière les fourneaux.

Dans la foulée de la Tournée minérale, on s’embarque pour un Crodino-tonic pas donné: 8 euros pour un peu plus que 15 cl. Gloups. Carpaccio de bœuf, vitello tonnato, burrata fumée… Les intitulés des entrées font planer le spectre de compositions ennuyeuses. Heureusement, il n’en est rien. Ainsi du vitello, parfait sur la sauce au thon et exemplaire sur l’épaisseur de la noix de veau.

© Michel Verlinden

On apprécie qu’il soit ponctué de goûts tranchés: des pignons, de l’artichaut, des câprons bien vinaigrés, des oignons en pickles, ainsi que des pousses de pois à la saveur très végétale. Le plat, des spaghetti alla puttanesca, est lui un rien déséquilibré – trop de sauce tomate selon nous, soit une proportion qui emporte toute nuance gustative possible sur son passage. Il reste que le piquant sur le fil, le palais réchauffé sans être dézingué, et les notes d’olives de qualité (à la fois vertes et noires) mêlées aux anchois et aux câpres assurent, malgré cette déconvenue, une préparation honnête.

* Non merci
** Peut mieux faire
*** Satisfaction garantie
**** On y retourne
***** coup de cœur

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