Pieter Mulier – Alaïa, même combat

© PIERRE DEBUSSCHERE

Comment se glisser dans les pas d’un créateur de génie qui a marqué l’histoire de la mode, celle de ce siècle et du siècle dernier? Comment endosser son costume au mieux, surtout s’il s’agit d’Azzedine Alaïa, qui avait pour habitude de porter toujours la même vareuse chinoise? C’est le défi que doit relever Pieter Mulier, nommé début février directeur artistique de la maison de la rue de Moussy, à Paris, qui, depuis la mort de monsieur Alaïa en novembre 2017, était comme restée figée dans le deuil, malgré les expositions et les rééditions de son vestiaire sculptural. Le créateur belge, formé à Saint-Luc à Bruxelles, sort ainsi définitivement de l’ombre. Il s’est épanoui aux côtés de Raf Simons, dès 2001, au sein de la marque de prêt-à-porter Homme de l’Anversois qu’il suivit chez Jil Sander de 2006 à 2009 puis chez Dior en 2012 et enfin chez Calvin Klein de 2016 à 2018. On l’avait vu crever l’écran dans le documentaire de Frédéric Cheng, Dior et moi, grâce à son professionnalisme, son humour délicat, sa sereine humanité et sa grande technicité qui faisaient de lui le chouchou des ateliers de la maison de couture. Avec ces qualités-là, aucun doute, il est l’homme idéal pour reprendre le flambeau de cette légende qui appartient au groupe Richemont. Que la liberté créatrice soit.

L'hiver 91-92 d'Azzedine Alaïa, porté par Naomi Campbell.
L’hiver 91-92 d’Azzedine Alaïa, porté par Naomi Campbell.© GETTY IMAGES

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