Pleins feux

Martin Schepkens © SDP

La galerie montoise BeCraft offre une vitrine aux lauréats 2022 de Tremplin, un concours annuel destiné aux créateurs diplômés d’une école d’art de Wallonie et de Bruxelles.

«Le talent, la créativité et la curiosité sont les atouts des jeunes créateurs. Plus encore, c’est l’ambition qui fait d’eux les acteurs de la scène artistique de demain. L’histoire et l’actualité attisent leur curiosité tandis que les développements techniques les intriguent. Ils s’interrogent sur ce qui les entoure, en font la synthèse et traduisent un état d’esprit, un questionnement, un souhait. Ils cherchent à allier le fait-main et l’industriel, à mettre en lumière ce qui ne l’est pas, à détourner le monde, à l’enrichir», explique l’équipe de la galerie BeCraft, située sur le site des anciens abattoirs de Mons. Qui accueillent, quelques semaines durant, les talents les plus prometteurs de la jeune création belge. «Designers, stylistes, céramistes, ébénistes ou joailliers, tous sortent des écoles d’art de Wallonie et de Bruxelles avec deux outils précieux en main: leur projet de fin d’étude et le concours Tremplin», s’enthousiasme-t-on encore du côté de l’institution. Entre accessoires atypiques et objets de convoitise, gros plan sur le travail de trois des lauréats.

Maëlig Côme
Maëlig Côme © SDP

becraft.org Jusqu’au 30 octobre.

Martin Schepkens (Institut Jeanne Toussaint)

Ceci n’est pas un sac. Ou plutôt si, mais c’est aussi une «sculpture molle», titre choisi par ce jeune maroquinier pour désigner son œuvre portable. Dont les courbes qui rappellent la coquille d’un bernard-l’hermite ont séduit le jury du prix de la ministre de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui lui a décerné une récompense de 2 500 euros. De quoi développer un autre prototype au moins aussi poétique.

Maëlig Côme (Institut Saint-Luc Tournai)

C’est avec son tabouret Olympe que cette jeune ébéniste a tapé dans l’œil du jury et décroché le prix du Centre Wallonie-Bruxelles de Paris, avec, à la clé, une représentation dans le cadre du Salon Art-O-Rama 2023. Une assise aux lignes claires et élégantes, dont les courbes faussement simples trahissent une maîtrise qui rappelle qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend décidément pas le nombre des années.

Maxime Trassebot (ENSAV – La Cambre)

Dans le milieu du design, l’adage veut que ce soit les pièces les plus simples qui trahissent la plus grande maîtrise, car réduites à leur plus pure expression, elles n’ont aucun artifice derrière lequel masquer des failles éventuelles. Dont acte avec ce tréteau tiré de la série Connect de Maxime Trassebot, qui lui a valu un accompagnement à la création durant un an au sein de la structure Maison du Design.

Maxime Trassebot
Maxime Trassebot © THÉO DESMAIZIÈRES

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