Rêver en technicolor

© CARTIER

S’il est un style qui est intimement lié à la plus célèbre maison de la place Vendôme, à Paris, c’est ce mix de gemmes colorées et gravées, souvent associées au diamant, qui a traversé les époques. Bien qu’imité par d’autres bijoutiers, ce que l’on appelle depuis les seventies le Tutti Frutti est en effet apparu au tournant du xxe siècle de l’inventivité et de l’audace de Pierre Cartier. La reine Alexandra de Danemark, devenue par son mariage impératrice des Indes, lui avait alors commandé une parure qui puisse s’assortir aux robes aux tons éclatants portées dans le sous-continent.  » Classiquement, on était sur la combinaison du rouge, du bleu et du vert, avec des rubis, des saphirs et des émeraudes, précise Jacqueline Karachi, directrice de la création pour la haute joaillerie. Pour notre collection Coloratura, nous avons voulu y mêler des pierres fines, comme de l’onyx, de la tourmaline ou encore des boules de rubellite et spinelles, auxquelles nous rendons ainsi leurs lettres de noblesse. Cela a apporté une contemporanéité indéniable aux 120 pièces imaginées par nos designers.  » Un élargissement du champ des possibles auquel ont également participé les recherches effectuées par ces derniers sur les rites et traditions de différentes cultures, des Dogons du Mali à la fête de Sakura, incontournable au Japon. Entre l’esquisse et la finalisation de chacun de ces bracelets, plastrons ou bague, menée de bout en bout par le même artisan, environ deux ans se seront écoulés, soit plusieurs centaines d’heures de travail. Mais quand on rêve, on ne compte pas.

Rêver en technicolor
© CARTIER

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