The man who sold the world

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En 1992, quand il présente sa collection Grunge pour la marque Perry Ellis, Marc Jacobs tente un coup d’éclat qui tourne au fiasco. Sur le podium, le gratin des supermodels semble peu à son aise – seule Kate Moss a l’air bien dans ses grosses Dr. Martens – et ses chemises à carreaux  » imitation flanelle en soie fine  » ne sentent pas fort le teen spirit. L’hommage vire au naufrage quand les puristes l’accusent d’avoir enterré le mouvement en le rendant mainstream tandis que, côté presse, on le dézingue, et qu’au sein du label, on lui indique gentiment la sortie. Heureusement pour lui, le créateur américain finira par rebondir et cette fameuse ligne sera réhabilitée avec les années.

C’est sans doute la raison pour laquelle il la ressort vingt-cinq ans plus tard, accompagnée d’un tee-shirt au célèbre smiley déglingué : le logo de Nirvana. Pas à l’identique, non, puisque les yeux en croix ont été subtilement remplacés par les initiales M et J, et le mot  » Nirvana  » par  » Heaven « . Habile. Sauf que les ayants droit du groupe lui ont collé un procès, pas plus emballés par le compliment qu’auparavant. Il aurait mieux fait de se rappeler la réaction de Kurt Cobain et Courtney Love quand il leur avait envoyé sa collection, à l’époque. La chanteuse, elle, s’en souvient :  » On a tout cramé « , a-t-elle dit. Tu vois, Marc, c’était  » ça « , l’esprit !

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