Le tapis de fleurs a attiré 20.000 personnes au balcon de l’hôtel de ville de Bruxelles

Le tapis de fleurs, une tradition bruxelloise depuis 1971. © Gaston Batistini

Quelque 20.000 personnes ont admiré le tapis de fleurs depuis les balcons de l’hôtel de ville de Bruxelles, selon l’estimation communiquée lundi soir par l’équipe en charge de sa réalisation.

« C’est une belle année, mais la fréquentation sur la Grand-Place n’est pas encore aussi importante qu’en 2018 », observe Karel Goethals, représentant de l’ASBL Tapis de fleurs de Bruxelles.

« On voit cependant que les touristes sont de retour. Dans les groupes qui ont réservé un balcon de l’hôtel de ville, on a eu beaucoup d’Américains et d’Allemands. (…) Il y a eu un peu moins de monde dimanche, peut-être à cause de la canicule. »

22 éditions en 50 ans

Pour fêter sa 22e édition et les 50 ans de l’initiative, les artistes floraux ont réinterprété vendredi matin le premier tapis réalisé en 1971. Inspirée d’un tapis de fleurs vu en 1970 à Audenarde (Flandre orientale), la première édition bruxelloise est née d’une collaboration entre l’association des commerçants du centre « Les Francs-Bourgeois » et l’association flamande de producteurs de plantes ornementales et fournisseurs d’espaces verts AVBS.

Le tapis de fleurs, à observer du sol ou du balcon de l’hôtel de ville. © Jerome Hubert

Passion pour les bégonias

Son président Étienne Stautemas était un passionné de bégonias. L’oeuvre de cette année intégrait d’autres fleurs produites en Flandre comme le chrysanthème. Cette toile florale de 1.680 m2 a été composée de quelque 400.000 fleurs. « On avait une crainte par rapport à la chaleur, mais le tapis a bien tenu », remarque encore Karel Goethals.

« Des fleurs ont un peu rétréci, notamment les bégonias, mais on avait remplacé une bonne partie des bégonias prévus par des dahlias qui sont plus résistantes et cela a bien fonctionné.« 

Après le démontage, les fleurs en pot seront données à l’ASBL « Les vraies richesses », qui travaillent avec des personnes atteintes d’une déficience mentale. Elle se chargera de la redistribution à d’autres associations au sein de son réseau. Les résidus seront compostés.

280 heures à reconstituer le patron du tapis de 1971 intitulé « Arabesques »

Pour rappel, le dessin du tapis a été réalisé par l’artiste mexicaine Roo Aguilar Aguado et Koen Vondenbusch, élève d’Étienne Stautemas et de son successeur Marc Schautteet, qui travaille sur le tapis de fleurs de Bruxelles depuis 28 ans. Tous deux ont passé plus de 280 heures à reconstituer le patron du tapis de 1971 intitulé « Arabesques », à partir des plans dessinés à la main par Étienne Stautemas. Les arabesques, qui étaient sa marque de fabrique, ont été reproduites à l’aide de techniques modernes. Des sons et lumières ont mis en valeur cette oeuvre éphémère à la tombée de la nuit, entre 21h30 et 23h00.

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