Voici pourquoi vous tombez toujours malade juste avant vos vacances

Voici pourquoi vous tombez toujours malade avant les vacances - Getty Images
Voici pourquoi vous tombez toujours malade avant les vacances - Getty Images
Kathleen Wuyard-Jadot
Kathleen Wuyard-Jadot Journaliste & Coordinatrice web

Quand approchent les vacances, ça ne loupe pas: votre gorge se serre, votre nez s’encombre et votre tête semble soudain prise dans un étau. Ça y est, vous êtes malade. Mais pourquoi cela tombe-t-il toujours pile avant un congé bien mérité?

Lequel peut avoir été pris pour profiter d’une pause bien méritée à domicile, ou bien promettre découvertes et dépaysement lors d’un voyage à l’étranger, cela n’a pas d’importance sur votre corps récalcitrant: dès que vous êtes suffisamment proche de vos vacances pour pouvoir presque les toucher du doigt, les premiers symptômes se manifestent et le jour J, ça ne loupe pas, vous êtes officiellement malade. Mais pourquoi tant de phlegme?

Ainsi que l’explique le Dr Freddy Wuyard, ce rhume, refroidissement ou autre qui a l’audace de s’inviter pile quand vous avez enfin le temps de profiter n’est pas si surprenant que ça. Et les vacances d’hiver sont particulièrement propices à cette déconvenue.

« Non seulement c’est une saison où les conditions climatiques ont tendance à être défavorables et où de nombreux virus circulent, mais en prime, la fatigue accumulée à l’approche des congés ralentit quelque peu le système immunitaire, ce qui fait qu’on est plus susceptible d’attraper une virose ».

Freddy Wuyard

Et de passer quelques jours de vacances pourtant bien mérités à, dans le meilleur des cas, renifler, voire en cas de situation catastrophe, à se pelotonner sous la couette avec 39 de fièvre. Mais si c’est la fatigue qui permet aux virus d’ainsi nous terrasser, ne suffirait-il pas de se reposer tant que possible à l’approche de la date fatidique? Pas si simple: « Aller dormir plus tôt et diminuer l’utilisation d’écrans peut aider, mais cela reste insuffisant, parce qu’il ne s’agit pas simplement d’une fatigue physique mais bien mentale aussi, et aller se coucher tôt ne suffit pas à booster le système immunitaire ».

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Peut-être en gobant avec enthousiasme de la vitamine C, alors? Même problème, pointe le Dr Wuyard, la prise de vitamines C « pouvant améliorer quelque peu la résistance du système immunitaire, mais n’étant pas suffisante non plus ». Alors quoi? Dans un entretien accordé à nos confrères de TF1, le généraliste français Jean-Christophe Calmes qualifiait le relâchement de « porte ouverte à toutes les maladies ».

« Même s’il peut être délétère sur la durée, le stress auquel nous sommes soumis le reste de l’année stimule notre organisme. Que ce soit un stress lié à nos activités quotidiennes ou ‘absolu’, le cerveau enclenche une série de réactions afin que nous puissions y faire face avec toute l’énergie nécessaire »

Jean-Christophe Calmes

Mais une fois que ce dernier sent qu’il peut relâcher quelque peu la pression, « nous avons tendance à ressentir un peu plus les plaintes que le corps cachait jusqu’alors parce que quand vous devez travailler, vous devez faire face et ne les entendez pas ». On se retrouve alors face à un cas de ce que le psychologue néerlandais Ad Vingerhoets a qualifié de « maladie des loisirs ». Mais comment l’esquiver? Le Batave recommande de se reconnecter à son corps, soulignant que le sport fait effet d’excellente transition entre la période de travail et de repos, puisqu’il va permettre d’éliminer plus rapidement les tensions accumulées, stimuler les défenses immunitaires et évacuer naturellement le stress. Lequel, on l’aura compris, est plus ou moins directement la cause de ces maladies diverses qui vous plombent systématiquement votre début de vacances.

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Lesquelles, afin d’être vraiment bénéfiques et apaisées, demandent donc d’oser repenser votre manière de travailler. « Parfois, ce qu’on ressent n’est pas toujours une maladie virale, et les symptômes, qu’il s’agisse de courbatures, de maux de têtes ou autres douleurs, peuvent aussi être le signe d’un épuisement, parce que le cerveau sait qu’il peut enfin relâcher la pression » explique encore le Dr Wuyard. Stresser moins durant l’année pour déstresser mieux en vacances: une ordonnance à respecter d’emblée pour profiter pleinement de votre prochain congé.

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