Sotto il ponte, adresse toute en intelligence et le Psylophone, pour refaire le monde

Un pont… Drôle d’endroit pour une révélation gastronomique. Et encore, on ne parle pas du Pont des Soupirs mais d’un géant de béton qui soutient le ring de Charleroi.

Un pont… Drôle d’endroit pour une révélation gastronomique. Et encore, on ne parle pas du Pont des Soupirs mais d’un géant de béton qui soutient le ring de Charleroi.

Face à ces pattes tentaculaires, l’adresse est une magnifique gifle envoyée à tous ceux qui pensent que rien de bon ne peut surgir d’un tel contexte. A ceux-là, Sotto il Ponte crie haut et fort : vous n’avez rien compris !

Gérée en famille, cette enseigne respire l’intelligence. L’intelligence de proposer une cuisine italienne simple mais imparable. L’intelligence d’un nom emprunté à une localisation plutôt qu’à un ego mal placé. L’intelligence d’un décor sobre émaillé par une magnifique toile de Michaël Matthys – série Running in the dark. L’intelligence d’un accueil vrai qui ne sacrifie en rien à la sempiternelle pièce de théâtre entre « l’aubergiste » et  » monsieur le client ».

On a pris la mesure de ce condensé de matière grise le temps d’un midi lumineux. Le plat (14 euros), puisé à même les suggestions, séduit tant par l’impeccable cuisson des spaghettis que par sa garniture à base d’herbes fraîches – romarin, persil plat… -, d’artichauts et de fines pointes de piment. Rien à ajouter, la proposition se suffit à elle-même. A tel point que l’on n’est tenté ni par les vins cisalpins de chez Licata ou les perles de France comme le domaine Richeaume, ni par les glaces venues en direct d’un artisan turinois.