Le grand bleu en mode zen

© PHILIPPE BERKENBAUM

C’est l’un des sports aquatiques qui connaît la plus forte croissance en nombre de pratiquants. Et dont les stars, telles que le Français Guillaume Néry et sa compagne Julie Gautier, jouissent d’une grande popularité, comme en témoignent les dizaines de millions de vues que suscitent leurs vidéos sous-marines diffusées sur Internet. Peut-être parce que la plongée en apnée se situe au croisement de deux tendances fortes du moment. D’une part, elle s’inscrit parfaitement dans l’attrait qu’exercent les abysses sur les voyageurs d’aujourd’hui. La France compte ainsi 300 000 affiliés à la Fédération des sports sous-marins, dont 15 % d’apnéistes. Deux fois plus qu’il y a dix ans. Ensuite, la plongée sans bouteille, qui se pratique aussi bien en mer qu’en piscine, répond aux besoins de bien-être et de retour à la nature qu’expriment de plus en plus de personnes. Elle cumule également les vertus de plein d’autres disciplines comme le yoga, en aidant à améliorer son souffle, réduire son rythme cardiaque, éliminer le stress, se relaxer tout en sculptant sa silhouette grâce aux exercices de natation. Et dans l’océan, l’apnée permet non seulement de passer du temps en apesanteur pour observer les fonds dans un état de relâchement total, mais aussi d’approcher en douceur les grands mammifères marins. Mieux : elle est peu coûteuse, puisqu’un masque, des palmes et un tuba suffisent, plus une éventuelle combinaison adaptée à l’environnement choisi.

Danse avec les baleines

Aux quatre coins du globe, l’observation des mammifères marins est un business qui prolifère. Le  » whale watching  » s’organise à bord d’embarcations de toutes tailles, dans des conditions pas toujours très respectueuses de la tranquillité des animaux. Certains pays autorisent encore la mise à l’eau et l’approche des cétacés en apnée, de façon plus ou moins réglementée. Mais partout, les règles ont tendance à se durcir et les interdictions se multiplient. Au Sri Lanka, on ne peut plus plonger avec les baleines bleues et les cachalots qu’au large de Trincomalee, sur la côte est. C’est désormais prohibé partout ailleurs autour de l’île. En Méditerranée, plusieurs associations écologistes ont lancé une pétition pour faire interdire l’immersion avec les dauphins et les baleines en plein sanctuaire marin Pelagos, une vaste zone où ils sont protégés mais où les opérateurs se multiplient. Au large de la Basse-Californie mexicaine, où abondent les baleines à bosse, ce n’est plus autorisé. Aux Açores non plus. A Maurice, les rencontres avec les cachalots sont strictement réglementées. Ceux que l’expérience tente peuvent encore se rabattre sur le Pacifique Sud (Polynésie, Micronésie) ou sur Hawaii. Et sur la Norvège pour la rencontre avec les orques, mais avec une épaisse combinaison étanche… et pour combien de temps ?

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