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Le resto de la semaine: Correspondance, à Bruxelles, la brasserie réconfortante de San Degeimbre qui sublime le végétal
Restaurant - Correspondance
Où - 9, rue Picard, à 1000 Bruxelles
Genre - Brasserie twistée
Atmosphère - Double
Addition - Plats entre 25 et 45 euros
Sur le web - www.correspondance.brussels
En temps de crise, la nourriture porte une vraie charge de réconfort. La capitale l’a bien compris et réinvestit avec ferveur le concept de la brasserie. Après le Bouillon de Bruxelles, qui semble ne plus tenir ses promesses, et en parallèle du Petit Bon Bon de Christophe Hardiquest, San Degeimbre s’aventure avec Correspondance du côté de la Gare Maritime.
Un repli sur soi? Un retour aux marqueurs gastronomiques identitaires? Pas chez le chef de l’Air du temps qui, dès le début de l’aventure, a affirmé son intention d’y ajouter un «twist». Porté par l’imaginaire d’un décor d’ancienne station ferroviaire, le lieu invite au voyage. Nous y arrivons via le food market. Cette entrée installe le visiteur dans un cube vitré, beau et taillé à la lame de rasoir. Au plafond, les gaines techniques exhibent leurs boyaux. Au sol, quelques plantes vertes végétalisent l’atmosphère. Aïe, la porte d’entrée claque sans ménagement à intervalles réguliers.
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Une formule lunch qui tient la route
De l’autre côté du restaurant, l’ambiance est autre, le décor plus faste, à la fois monumental et ouvert sur la cuisine. Hélas, cette salle n’est pas accessible au moment du lunch. Quid du lunch, justement? Proposé à 37 euros (entrée et plat), il suscite en un premier temps l’enthousiasme. En plus d’inviter le potager de Liernu en renfort-caisse, «50 nuances de chou» témoigne d’une assiette végétale au-dessus du lot. Choux de Bruxelles comme torréfiés, chou-fleur en pickles à l’acidité calibrée et purée composent une harmonie supérieure qu’achève un jus lacto-fermenté, du chou encore, intense en saveurs. Waouh.
Une assiette végétale au-dessus du lot.
Difficile, pour le waterzooi, de passer après cette fulgurance. L’estragon, le bouillon soyeux et le «peps de yuzu» ont beau tout donner, le poulet, pourtant tendre, ne déploie pas ses ailes. Mauvais? Loin de là, l’assiette est très correcte, il y a juste cette impression que le soufflé est retombé. Un coup d’œil à la carte des vins (Foillard, Dard & Ribo, Pignier…) incite à revenir un soir – ce sera aussi l’occasion de vérifier si ce mélange de maladresse et d’enthousiasme, qui fait un accueil plein de chaleur, vaut également quand le soleil est couché.
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