Le patio offre une solution optimale pour créer de façon ingénieuse des volumes baignés de soleil. Le Vif Weekend s’est plongé dans ses archives pour en ressortir quelques pépites architecturales.
1. Jouer avec la pente du terrain
A l’ouest d’Amsterdam, Evelyn et Joris ont bâti, avec l’aide de Paul de Ruiter Architects, une maison se fondant subtilement dans le terrain boisé. L’habitation se compose d’un volume de verre en lévitation, contenant les pièces de vie et la zone nuit des parents. Par-dessous est glissé un socle, abritant « l’hôtel », soit les chambres et salles de bains de leurs filles.
La villa épouse harmonieusement le terrain ondulant, ce qui a permis de créer, sur l’un des coins, un petit patio-terrasse rattaché à l’une des chambres. Un endroit ombragé et agréable qui permet aussi d’avoir une baie d’angle tout hauteur, histoire de maximiser la vue depuis cette pièce, bien que le bâtiment soit semi-enterré. A noter que cet angle vitré allège aussi toute la composition en renforçant l’effet de flottement du parallélépipède supérieur.
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2. Maximiser la lumière dans une maison mitoyenne
« Dans un projet, il est possible de transformer les points négatifs en opportunités. » C’est la philosophie d’Anne qui, avec son compagnon Manu, a fait réaménager cet immeuble mitoyen d’Hasselt peu avenant en une oasis baignée par le soleil. La surface au rez-de-chaussée étant limitée et la façade arrière étant orientée plein nord, les architectes du bureau Magma ont eu l’idée de placer une partie des pièces en sous-sol.
Afin de convaincre le service d’urbanisme qu’il était possible d’habiter dans une maison en partie enterrée, les concepteurs ont imaginé un patio-cour latéral, qui apporte de la lumière non seulement au sous-sol, mais également au rez, notamment à la cuisine qui bénéficie dès lors d’une douce lumière de l’ouest le soir venu.
Pour créer une perméabilité entre intérieur et extérieur, des baies en accordéon, qui peuvent être complètement rabattues, ont été privilégiées. Ce qu’on apprécie également: le fait que ce patio ne soit pas encaqué puisque le jardin a été nivelé, en pente, de manière à relier la courette-terrasse et l’espace vert.
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3. Créer un véritable jardin intérieur
L’idée maîtresse de ce projet signé DMOA: ne pas dénaturer ce splendide site naturel grâce à des formes organiques mais aussi un volume relativement bas sur lequel un toit planté s’épanouit également.
Pour ce faire, les architectes ont décidé d’enterrer en partie l’habitation et d’organiser les chambres « en donut » pour qu’elles donnent toutes sur un patio intimiste.
Ce petit jardin secret a été aménagé par le bureau Pomona de façon assez zen avec un chemin pavé, des graminées mais surtout un février d’Amérique, une espèce au tronc peu large et au beau feuillage, qui attire inévitablement le regard vers le ciel.
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4. Amener le soleil en sous-sol
La forme en U de la maison de l’architecte d’intérieur Pieter Peulen, située dans le Limbourg, permet d’exposer toutes les faces intérieures à la lumière du sud. Résultat: alors qu’on pourrait imaginer les espaces de ce « bunker en béton », comme l’appellent certains, froids et impersonnels, le soleil qui lèche les murs crée des jeux d’ombres et une atmosphère douce dans le logis.
Alors que le séjour se situe au rez-de-chaussée, les chambre et le bureau se trouvent au sous-sol. Mais grâce à un patio et des fenêtres de 3 mètres de hauteur, cette « cave » est également particulièrement lumineuse… Au point tel que le créateur a dû bouger son bureau pour ne plus être ébloui! Preuve que l’espace enterré fonctionne bien grâce à cette percée verticale: les plantes vertes s’y épanouissent sans soucis.
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5. Offrir une pièce supplémentaire
Quand l’artiste gantois Stijn Cole, épaulé du bureau Murmuur Architects, a décidé de faire du premier étage de cet ancien atelier de couture son logement, et d’y créer un grand patio au centre, beaucoup l’ont cru fou: pourquoi perdre autant de mètres carrés pour un espace extérieur sur une surface si restreinte? Pourtant, le résultat est à la hauteur des espérance de l’habitant…
Cette terrasse emmurée est en effet devenue une pièce à part entière, voire même la pièce centrale du logis! Dès que le temps le permet, les fenêtres sont ouvertes et les frontières entre intérieur et extérieur s’estompent. Ce qui donne un petit sentiment de vacances toute l’année, renforcé par le mobilier coloré et les nombreux bacs à plantes. Bien vu: les hauts murs en brique permettent en plus d’isoler l’endroit des bruits urbains, créant ainsi un véritable havre de paix en pleine ville.
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6. Faire entrer la lumière au centre de la maison
Pour apporter de la lumière au centre de cette vieille boulangerie bruxelloise délabrée, encadrée de maison mitoyenne, l’architecte Bruno Vanbesien a pratiqué deux ouverture en patio dans la structure originelle: l’un au bout du bureau, l’autre au niveau de la cuisine. De cette manière, le soleil peut pénétrer directement au coeur de la maison.
Cette architecture permet également de libérer des perspectives visuelles à travers tout le logement. Ainsi, lorsque l’on est assis dans le séjour, on entrevoit le bureau et le patio le plus éloigné, et ensuite, le parc par la fenêtre. Tout cela participe à la sensation d’avoir un volume plus grand qu’i ne l’est réellement.
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