Frédéric Diefenthal décroche l’Oscar

Il débarque en tee-shirt Who The Fuck Is Mick Jagger ?, pas très grand, casual, bavard, sympa. L’acteur vedette des poursuites acrobatiques dans Taxi (1998) joue prochainement L’Importance d’être Constant d’Oscar Wilde, en Belgique…

Weekend : Mick Jagger ou Keith Richards ?

Frédéric Diefenthal : J’aime les deux. Keith Richards avait fait fabriquer ce tee-shirt lors d’une tournée des Stones pour la troupe de musiciens et de techniciens.

Très anglais, comme Oscar Wilde ?

Wilde n’est pas anglais mais irlandais ! Ce qui donne ce tempérament très authentique, moins décalé que les Anglais qui sont directs et sérieux ( sic). Wilde est irlandais de c£ur et cela se sent dans ses personnages ambigus… Je ne suis pas cultivé, j’ai fait très peu d’études, même si je suis extrêmement curieux, ce qui m’aide à remplir les manques.

Wilde, c’est moderne ?

Dès 1885, il était pamphlétaire dans un magazine féminin – le Woman’s Book – et il défendait la cause féministe, ce qui n’était pas rien !

Le monde est-il enchanteur ou désenchanté ?

Cela dépend des jours… Soit le monde est noir et donc pas enchanteur, soit il est rose pour vous et vous aurez tendance à ne pas le regarder. C’est également dur de regarder le monde quand vous êtes malade et vivez dans un endroit sinistre et sombre ( voix d’acteur). Le monde n’est pas enchanteur, mais on peut le rendre un peu plus enchanteur en étant à l’écoute.

Votre définition de la mode ?

Un troupeau de moutons…

Qu’est-ce qui vous rend le plus fier ?

C’est dur de répondre à cette question. Il y a beaucoup de choses qui me rendent MOINS fier. Je trace ma route, mais le monde est injuste. Pourquoi certains doivent-ils traverser une mer dans une barque à cinquante en venant d’Afrique ? Le monde est basé sur l’injustice ! Je peux être fier pour les autres : par exemple, Mère Teresa qui a perdu la foi et qui a continué tout cet humanisme…

Dans votre carrière, il y a eu un avant et un après Taxi ?

Forcément, mais il faut relativiser. C’est mon quart d’heure de gloire. Faut faire le tri : des gens vous abordent en disant qu’ils vous adorent, mais tout ce qu’ils ont vu de vous, c’est trois minutes d’interview à la télévision. Je ne dis pas cela pour les gens qui vont lire cette interview ( sourire).

Le week-end idéal ?

Un bon brunch en famille avec des amis. Un brunch qui n’en finit pas. On avait prévu des trucs et puis, on reste au pieu. Le petit déjeuner continue à être pris à deux heures de l’après-midi.

Frédéric Diefenthal joue L’iImportance d’être Constant, dans une mise en scène de Pierre Laville, du 14 au 20 avril au Centre culturel d’Auderghem à Bruxelles, le 7 mai au Théâtre royal de Namur, et le 8 mai au palais des Beaux-Arts de Charleroi. Internet : www.cc-auderghem.be www.theatredenamur.be www.charleroi-culture.be

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Propos recueillis par Philippe Cornet

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