Le top 5 deStéphane De Groodt
Avant d’être comédien, Stéphane De Groodt (photographié ici au Canterbury) a été pilote automobile. C’est sans doute cette première expérience professionnelle qui lui fait négocier les virages de son existence à du 100 km/h. Aujourd’hui, l’acteur craquant de la série télé File dans ta chambre lorgne plus que jamais vers le cinéma. Il vient d’enchaîner Formidable, un film du Belge Dominique Standaert, et figurera avec Karin Viard à l’affiche de Baby Blues, un long-métrage de Diane Bertrand prévu pour l’automne. Sous peu, il partagera également l’affiche avec Jean-Marie Bigard dans un téléfilm bientôt diffusé sur TF1. Outre cette activité intense, Stéphane De Groodt s’essaie plus que jamais à l’écriture de courts-métrages tant il lui tarde de passer de l’autre côté de la caméra, projet qu’il nourrit depuis un moment.
Toute cette agitation ne lui ôte pas le sourire. Bien au contraire. L’homme est plus jovial que jamais. C’est qu’il est pressé de s’exprimer dans un domaine qui lui tient tout particulièrement à c£urà » La gastronomie me passionne depuis toujours. Vers 17 ans, je me suis même posé la question de savoir si je n’allais pas devenir chefà J’ai finalement préféré la course automobile. Cela dit, je pense que tôt ou tard, je lancerai un projet lié à la restauration. «
Stéphane De Groodt est fou de food. » Au début de ma carrière de comédien, je courais les castings à Paris. Entre ceux-ci, je me souviens d’un ami qui s’étonnait de me voir chez Fauchon, juste pour voir les produits. » Il se souvient également de ce séjour à Barcelone où il avait préparé une liste de 42 restaurants à tester.
Le comédien compte aussi plusieurs amis qui sont tout aussi toqués de nourriture que lui. » Personnellement, j’ai changé d’approche. Avant je me perdais en sauce et en préparation à rallonge. Aujourd’hui, rien ne me fait plus plaisir que des produits simples : une excellente mozzarella et une huile d’olive fruitée par exemple. Sans oublier un verre de vinà Le vin délie les langues et rapproche les gens. «
Invité à livrer sa sélection » perso » en seulement cinq adresses, Stéphane De Groodt en a le c£ur brisé. Il tergiverse, rature et modifie plusieurs fois sa liste. Un choix d’autant plus difficile à opérer qu’il estime que Bruxelles a récemment beaucoup évolué. » Autrefois, je trouvais qu’elle avait un côté parent pauvre de Paris. Aujourd’hui, c’est fini. Que ce soit architecturalement parlant ou en matière de restaurant, il n’y a pas à rougir de ce qui se passe ici. On assiste à une véritable effervescence. Pour moi, Bruxelles est devenu l’indissociable complément de Paris. «
1. Canterbury
» Le Canterbury est mon adresse fétiche. Je suis un fanatique de filet américain et, ici, il est parfait. Ce restaurant est une institution et la qualité offerte ne se dément pas. Tout est excellent, jusqu’à la bière servie dans les règles de l’art. C’est cette première gorgée de bière que j’apprécie tout particulièrementà Elle est le préambule d’un repas de roi. Les patrons ont créé, il est vrai, « la » brasserie belge de référence. «
Stéphane De Groodt a ainsi du mal à cacher son faible pour le Canterbury. Et il n’est certes pas le seul. Avec le Vieux Saint-Martin et la Marie-Joseph, cette brasserie, située près de la place Flagey, appartient à une trilogie d’adresses créées par les frères Niels, restaurateurs incontournables à Bruxelles. A épingler : la légende veut que la recette du filet américain soit le fait du patriarche Joseph Niels (1890-1940).
Canterbury, 2, avenue de l’Hippodrome, à 1050 Bruxelles. Tél. : 02 646 83 93.
2. Café Belga
» L’ambiance de ce bar est incomparable. Nulle part ailleurs ne règne une telle atmosphère bruxelloise. J’adore y passer du temps pour écrire. Ce lieu m’inspire. On peut dire qu’ici ne rien faire c’est déjà beaucoup. «
Alors que de nombreux établissements se sont lancés dans une course aux ornementations signées par des designers, le Café Belga, lui, a pris un chemin de traverse. Pas de déco survoltée, mais un lieu populaire imprégné de l’esprit des rues. Amarré au paquebot qu’est la Maison de la Radio, l’endroit porte la signature de Frédéric Nicolay. Depuis la grande terrasse qui s’ouvre sur la place Flagey et les étangs d’Ixelles, Bruxelles prend ici tout son sens.
Café Belga, 18, place Flagey, à 1050 Bruxelles. Tél. : 02 640 35 08.
3. Orphyse Chaussette
» Si l’assiette est cruciale dans un restaurant, le contact ne l’est pas moins. Orphyse Chaussette réussit la synthèse des deux. Quand le chef, Philippe Renoux, vous tend la main, vous savez déjà que vous allez bien manger. J’aime cette cuisine de terroir franche et sincère. Je me souviens d’un menu » fête du cochon » où tout y est passé, des pieds à la queue. C’était carrément inoubliable. Cerise sur le gâteau, la sélection de vins est top. «
Le cadre d’Orphyse Chaussette évoque un petit intérieur cosy, avec des carrelages anciens, de grands miroirs aux murs, des tables de bistrot et des peintures en trompe-l’£il. Cette mise en scène très café littéraire correspond parfaitement à une cuisine qui met les bons produits en exergue tout en les confrontant à un esprit gourmand inspiré par le Sud. Entre tartare de thon façon retour des Indes et agneau de lait chourria des Pyrénées, le palais est à la fête.
Orphyse Chaussette, 2, rue Charles Hanssens, à 1000 Bruxelles. Tél. : 02 502 75 81.
4. Winery
» Situé à deux pas de chez moi, Winery est le lieu que j’affectionne particulièrement. Il correspond à une approche contemporaine du vin. A la fois bar à vins et boutique, l’adresse compte parmi les plus abouties du genre. En été, la terrasse est parfaite pour un déjeuner décontracté. «
La carte des vins du Winery affiche plus de 250 références finement sélectionnées par Eric Boschman, l’un des sommeliers les plus réputés de Belgique. Cette carte audacieuse est idéale pour découvrir de nouveaux terroirs et des appellations qui sortent des sentiers battus viticoles. L’endroit défend aussi quelques bouteilles de vins nature – soit des vins avec peu ou pas de sulfites – qui sont conservées dans des conditions ad hoc. Côté assiette, il est possible de grignoter pendant qu’on déguste : assortiments de charcuterie, assiettes de fromages affinés, tapas et divines tartes au sucre brun. De petites perles que l’on doit à Frédéric de Thibault, le patron, qui choisit ses producteurs avec soin.
Winery, 18, place G. Brugmann, à 1050 Bruxelles. Tél. : 02 345 47 17.
5. Il Passatempo
» Restaurant italien de la nouvelle génération où l’on tient compte des aspirations esthétiques actuelles. Le patron, Pino, est un vrai passionné qui base tout son marketing sur les produits. Les pâtes à la truffe, par exemple, témoignent d’une grande générosité. Les préparations sont dominées par une simplicité gourmande. «
Abrité derrière de jolis stores, Il Passatempo offre quelques tables aux connaisseurs de cuisine transalpine. La belle mise en scène est ici dominée par une cuisine ouverte où s’élaborent les alchimies gourmandes. Les amateurs de vins italiens célébreront sa carte généreuse ouverte aux terroirs du pays.
Il Passatempo, 32, rue de Namur, à 1000 Bruxelles. Tél. : 02 511 37 03.
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