Le top de Loïc Bodson

Fraîchement rentré d’une tournée en France – où après le Japon, l’album Slow Club vient de sortir – Loïc Bodson (photographié chez Cuisinémoi) retrouve Namur avec plaisir. Le chanteur du groupe de pop-rock Flexa Lyndo y habite depuis trente-trois ansà avec toutefois quelques interruptions. Il y mène ses projets incessants avec son groupe mais aussi avec d’autres acteurs de la scène culturelle namuroise. Loin de se cantonner dans un carcan musical étroit, Loïc Bodson jette des ponts entre différents champs artistiques tels que le graphisme, la littérature ou le cinéma. C’est ainsi qu’ont été créées, en 2007, Les Bonnes Soirées de Victor B et Flexa Lyndo, fruit de la collaboration entre le Théâtre de Namur, La Compagnie de théâtre Victor B et le groupe rock Flexa Lyndo, dans un esprit de découverte et d’ouverture artistique à 360°. Ces  » Bonnes Soirées  » ont notamment permis à Flexa Lyndo de monter un ensemble musical d’une vingtaine de personnes – FLAME, en novembre 2007 – ou de travailler avec la chorégraphe Edith Depaule lors de la performance setUPset, en janvier 2008. Une collaboration qui débouche aujourd’hui sur l’écriture d’un spectacle de longue durée.

Flexa Lyndo et Loïc Bodson comptent également à leur actif la réalisation de nombreuses bandes originales pour des documentaires, des fictions ou des expos. Parmi celles-ci, on retiendra les deux illustrations les plus récentes : la musique du court-métrage Retour – sélectionné à de nombreux festivals dont celui d’Amiens et de Cologne – réalisé par Nicolas Bruyelle et celle du film H20, réalisé la même année par Guillaume Malandrin dans le cadre d’une exposition au PASS de Frameries.

Loïc Bodson habite lui aussi  » de l’autre côté du pont « , à Jambes. Il est viscéralement attaché à Namur.  » La qualité de vie n’est pas seulement un mot, mais l’on profite d’un environnement incroyable. Quand, comme moi, on a des enfants, c’est un bonheur. Namur est une belle ville pour grandir.  » Aimer Namur ne l’empêche pas pour autant ce petit coup de griffe, lui qui a lâché son poste de chercheur pour se consacrer à la seule musique.  » Evoluer sur la scène culturelle n’est pas facile, il n’y a pas beaucoup d’impulsion pour tous ceux qui portent le nom de la ville au-delà des frontières de la Belgique. C’est dommage. « 

1. Cuisinémoi

 » Benoit Van den Branden est un ami. Ce qu’il a réussi est un magnifique pari. Il fait partie de ces gens qui boostent Namur. Il témoigne d’une détermination inébranlable. J’adore sa cuisine qui sait surprendre mais aussi rassurer. Avec son épouse, il réussit d’excellentes harmonies mets et vins.  » Cuisinémoi offre, en plus, un cadre de vieille maison namuroise aux contours contemporains. Ce décor est en phase avec l’esprit des maîtres des lieux qui consiste à valoriser les innovations sans renier la rigueur de la tradition.

Cuisinémoi, 44, rue Notre-Dame, à 5000 Namur. Tél. : 081 22 91 81. Internet : www.cuisinemoi.be

2. Jean-Paul Marie

 » Ce boucher est tout simplement hors du commun. J’y vais presque chaque dimancheà Il se joue là une pièce de théâtre dont il est le talentueux acteur. Jean-Paul Marie est d’ailleurs fou de théâtre. On sait qu’ici il faut prendre son temps, chaque client est servi avec tout le soin nécessaire. C’est quelqu’un qui a mis tout son c£ur dans son métier. Plus encore, il a l’ambition de rendre les gens heureux. J’adore aussi le côté clandestin de l’adresse dans la mesure où il s’agit d’une maison anodine que rien ne signale.  » Situé sur les hauteurs de Vedrin, Jean-Paul Marie s’est donné le nom de  » Joyeux Boucher « . Une appellation qu’il revendique fièrement, surtout au téléphone :  » Le Joyeux Boucher, bonjour « . Pas de chichi, l’artisan méticuleux accueille chacun comme s’il s’agissait d’un membre de la famille. Plus qu’un métier, la boucherie est ici une seconde nature dont le  » Joyeux Boucher  » incarne la quatrième génération.

Traiteur et Joyeux Boucher Jean-Paul Marie, 176, rue Sul’Tidge, à 5020 Vedrin. Tél. : 081 21 25 97.

3. Ursule et Petula

 » Ce snack, situé tout près de la Faculté de droit, est lié à mon ancienne vie de chercheur. J’y venais le midi. Les préparations sont soignées, même les choses les plus simples. La soupe y est délicieuse ainsi que les  » croquants « , des pains passés au gril, et le pain de viande amélioré au parmesan.  » Néo-cantine inspirée, Ursule et Petula redonne ses lettres de noblesses au déjeuner rapide. Le décor témoigne lui aussi d’une attention aux détails. Les lignes très graphiques confèrent à l’endroit un véritable cachet.

Ursule et Petula, 80, rue de Bruxelles, à 5000 Namur. Tél. : 081 24 10 21.

4. La Schtouff

 » C’est l’un de mes endroits préférés. J’y passe pas mal de temps dans la mesure où c’est souvent là que je donne mes interviews. Il faut s’y rendre le dimanche matin lors de la brocante, tout le monde s’y retrouve, c’est plein de poésie. Si l’on tend l’oreille, on sent vibrer le c£ur de Jambes.  » La Schtouff – en luxembourgeois, le mot désigne la belle pièce bien chauffée de la maison – possède un charme décalé avec son décor chiné. L’endroit évoque l’art brut et le Facteur Cheval : si on lève la tête, on peut apercevoir un train électrique faisant le tour de la salle dans la plus pure tradition d’un certain surréalisme à la belge. Un lieu parfait pour une première gorgée de bière : Jerôme Boset, le patron, détient même le titre d’ambassadeur décerné par la brasserie d’Orvalà Une trappiste qu’il ne sert qu’après qu’elle ait séjourné un an en cave.

La Schtouff, 5, avenue Jean Materne, à 5100 Jambes. Tél. : 081 31 04 08.

5. La Gourmandise Italienne

 » Ce restaurant tout en hauteur sort du lot. Le chef y signe une cuisine italienne pleine d’audace que l’on n’offre nulle part ailleurs.  » La Gourmandise est une affaire de famille : en cuisine, on retrouve Jean-Pierre Malou, sa s£ur et son beau-frère. Le restaurant propose une vision inédite de la gastronomie transalpineà qui se réinvente sans cesse. Les pâtes sont au c£ur de toutes les préparations. Pâtes aux fraises, pâtes aux sushisà n’ayez crainte, dans l’assiette, le mariage s’avère parfaitement harmonieux. Le cadre vaut lui aussi le détour. Le bâtiment – qui faisait autrefois partie de la Porte de Bruxelles – compte trois niveaux différents. Chacun ayant son atmosphère propre. Mention particulière pour la salle du dessus, tout en intimité. La décoration est signée par Jean-Pierre Malou lui-même. Ancien étalagiste pour les boutiques Francis Ferent, à Bruxelles, l’homme déploie un univers inspiré par la brocante et le kitsch.

La Gourmandise Italienne, 80, rue de Bruxelles, à 5000 Namur. Tél. : 0487 58 12 75.

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