C’est notre tournée! Le bilan de notre première semaine

.
Nicolas Balmet
Nicolas Balmet Journaliste

Après cinq journées de challenges en mode « je vais mieux », c’est l’heure du premier bulletin. Franchement, je peux à l’aise m’auto-congratuler. Même que pour me féliciter, ma balance m’a dit « Ok, je te retire un kilo ».

Je ne sais pas vous, mais moi, je ne l’ai pas vu passer, cette première semaine de Tournée Minérale. Et je n’ai que deux mots à dire : trop fastoche. Certes, j’étais loin d’être un cas aussi imbibé que Gainsbarre ou Loana, mais quand même : j’aimais bien me décapsuler une petite bière après le boulot et m’autoriser un peu de vin rouge avec ma pizza 4-fromages. Tout ça, bien sûr, c’est fini. Dorénavant, je m’endors sobre comme un agneau et me réveille vaillant comme un moineau, le teint frais et les yeux en face des trous, prêt à gravir l’Everest (mais bon, je ne vois pas trop l’intérêt) ou à monter sur un ring pour défier Mike Tyson (mais bon, je tiens à mes oreilles).

Bref, je pète la forme. Il faut dire que j’ai respecté « scrupuleusement » (les guillemets sont importants, vous comprendrez pourquoi d’ici quelques lignes) les conseils avisés de ma collègue Sarah Robin. Ses vidéos m’ont appris un paquet de choses, à commencer par son défi n°1 qui consistait à m’expliquer comment remplacer l’alcool par d’autres plaisirs. J’ai créé un groupe Whatsapp avec des amis qui, comme moi, ont opté pour un mois entier de sevrage. A plusieurs, on est moins seul, comme l’a sûrement dit un jour un philosophe connu. Et surtout, à plusieurs, on peut s’échanger nos ressentis et nos bons plans, notamment en matière de boissons alternatives…

Après avoir appelé mon ancien dealer de marijuana (on ne sait jamais), j’ai décidé d’acheter une bouteille de kéfir déjà tout fait. Puis je l’ai ouverte. Puis je l’ai bue. Puis je me suis dit que c’était bon. Puis j’ai quand même eu envie d’une Leffe blonde.

Justement ! En matière de liquides non-alcoolisés, le défi n°2 fut… un fiasco, je dois bien l’avouer. Parce que fabriquer son propre kéfir, y a pas à dire, ça doit être plus simple quand on trouve… des grains de kéfir. Or, là où j’habite (tout au nord de Bruxelles, dans cette merveilleuse commune répondant au nom interminable de Neder-Over-Heembeek), c’est compliqué. Il y a bien un petit magasin bio à la fois charmant, accueillant et très bien fourni (allez-y de notre part: ça s’appelle Small is Biotiful, et c’est super), mais la vendeuse m’a dit poliment que ces grains-là ne se trouvaient que sur des groupes d’échanges Facebook ou via des connaissances. Après avoir appelé mon ancien dealer de marijuana (on ne sait jamais), j’ai décidé d’acheter une bouteille de kéfir déjà tout fait. Puis je l’ai ouverte. Puis je l’ai bue. Puis je me suis dit que c’était bon. Puis j’ai quand même eu envie d’une Leffe blonde.

Non, je n’ai pas craqué ! Mieux, j’ai continué à suivre les vidéos de ma coach virtuelle, sans jamais baisser ma garde. Le 3e défi fut d’une simplicité presque déconcertante : il m’a suffi de marcher jusqu’au bout de ma rue pour dégotter un coin de nature digne de ce nom et de m’y faufiler avec les cinq sens en éveil. Bénéfique ? Oh que oui. Et je dirais même plus : parfaitement en adéquation avec cette semaine placée sous le signe de la paix de l’esprit et du corps. Y a pas à dire : échanger mes verres contre du vert, ce n’est pas seulement la garantie d’une pirouette verbale réussie, c’est aussi la promesse d’une douce et revigorante béatitude. Pour ceux qui se poseraient la question : non, je n’ai pas parlé aux arbres, je sais très bien que ces choses-là sont dures de la feuille.

Je suis en train de devenir un Bioman (force verte, évidemment), je me sens clairement déjà un peu mieux que jadis (la semaine dernière, donc) et je ne compte absolument pas en rester là.

La suite ? Un défi n°4 qui m’a particulièrement tenu en haleine, grâce à un exercice de respiration qui renvoie le bonbon Vicks Eucalyptus au rang d’amateur.

Puis, pour conclure cette semaine dans la joie, l’allégresse et la souplesse, un défi n°5 qui a permis à mon dos de retrouver un tonus insoupçonné.

A l’heure d’écrire ces lignes, on est vendredi soir, la nuit est en train de tomber et c’est précisément l’heure à laquelle, en temps normal, le « pschttt » d’un petit breuvage au houblon résonne dans mon salon. Pas question, bien sûr, de me laisser tenter. Je suis en train de devenir un Bioman (force verte, évidemment), je me sens clairement déjà un peu mieux que jadis (la semaine dernière, donc) et je ne compte absolument pas en rester là. Mais je parle, je parle, et vous ne m’avez pas dit : comment ça va, de votre côté ? Vous êtes toujours avec nous ? Vous êtes aussi devenu amis, sur Instagram, avec les comptes Katmandou et Vishnou ?

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content