Bruges: Quatre installations à ne pas manquer durant la Triennale

Avec l'oeuvre And the World Keeps Turning de l'Américaine Nnenna Okore, le Poertoren de Bruges devient une métaphore du temps qui passe de façon impitoyable. Triennale de Bruges - Matthias Desmet © DR

La troisième édition de la Triennale, le festival d’art et d’architecture de Bruges vient d’être lancé. Treize artistes et architectes ont créé des oeuvres autour du thème de TraumA. Leurs installations permettent d’explorer la frontière ténue entre rêve et traumatisme, paradis et enfer.

Sur les réseaux sociaux, la vie est parfaite. Nous marchons dans les forêts les plus magiques, les plus beaux endroits sont toujours déserts et le panier-repas que nous emportons avec nous depuis le matin semble étonnamment savoureux. Mais est-ce vraiment le cas ? Y a-t-il un côté plus sombre aux destinations dites de rêve que nous visitons ? Telles sont les questions que se sont posées les treize artistes et architectes participants à la Triennale de Bruges. Ils sont partis à la recherche de la vie derrière les façades majestueuses.

Le résultat est un parcours à travers la ville dans des lieux moins connus, avec des oeuvres d’art qui font appel à l’imagination, au faste mais aussi au côté sombre de la vie. Autant d’installations ne vous laisseront pas indifférents :

Étrangleur

L’artiste mexicain a choisi un grand pin autrichien et l’a complètement enveloppé dans un échafaudage industriel rouge vif.

Bruges: Quatre installations à ne pas manquer durant la Triennale
© DR

C’est une référence aux arbres étrangleurs qui envahissent d’autres arbres dans les forêts tropicales, mais aussi à la façon dont la nature – et l’homme – se laisse lentement mais sûrement dominer par l’obscurité, sans s’en rendre compte. Les visiteurs peuvent grimper jusqu’au sommet de l’échafaudage, à condition d’éviter quelques branches sous ou au-dessus desquelles on doit se faufiler, et ainsi obtenir une perspective différente sur l’arbre, les environs et eux-mêmes.

Étrangleur d’Héctor Zamora – Jardin de la Maison Gezelle, Rolweg

Black Lightning

L’installation de Schneider consiste en un passage sombre qui vous mène en zigzag à travers le Grand Séminaire. Vous ne voyez rien, le bruit ambiant disparaît et vous ne faites plus qu’un avec l’obscurité.

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La seule chose qui reste pour trouver la sortie est de faire confiance à vos derniers sens … et persévérer. Une expérience très forte qui vous fait osciller entre angoisse soudaine et pouvoir de l’imagination.

Black Lightning par Gregor Schneider – Grootseminarie, Potterierei 72

Banisteria Caapi

Comme dans un conte de fées, d’épaisses racines rampent jusqu’à l’eau depuis les vestiges de la première enceinte médiévale de Bruges.

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Ils semblent être réels et avoir toujours été là, mais ce n’est qu’un leurre. L’artiste brésilien nous invite ainsi à regarder plus loin que ce que notre regard peut percevoir, à oser chercher ce qui se cache derrière la réalité que nous prenons pour acquise chaque jour.

Banisteria Caapi (Desnatureza 4) par Henrique Oliveira – Pottemakersrei

Inner Circle

Kaabi-Linke a recouvert ce qui aurait pu être un banc confortable de milliers d’épingles brillantes. Tout comme elles empêchent les pigeons de nicher sur les façades, les épingles font de ce banc un lieu de rencontre impossible.

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L’artiste tunisien illustre ainsi la frontière fragile entre l’hospitalité et l’exclusion, les nantis et ceux qui n’ont rien.

Inner Circle par Nadia Kaabi, au Linke Burg

En raison du Covid-19, certaines installations, dont la Danse Macabre de Hans Op de Beeck sur la Sint-Maartensplein, seront ouvertes plus tard. L’itinéraire ne sera complet qu’à partir du 10 juin.

Vous pouvez encore visiter la Triennale de Bruges jusqu’au 24 octobre 2021. Certaines installations sont liées à des heures de visite ou à des réservations. Plus d’informations sur www.triennalebrugge.be

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