piscine de bronzage
Vraie ou fausse bonne idée, la piscine de bronzage? DR

La « piscine de bronzage » est-elle vraiment l’indispensable de l’été?

Kathleen Wuyard Journaliste & Coordinatrice web
Nicolas Balmet Journaliste

Les méduses! Le maillot asymétrique! La casquette de trucker! À chaque été, son emblème, et cette année, il semble impossible d’en être sans avoir une « piscine de bronzage ». Une invention astucieuse dans laquelle on a envie de plonger tête la première – enfin, si on ne craint pas pour sa peau.

Appartenant respectivement aux générations Z, Millenial et X, Thibault Dejace, Kathleen Wuyard, Nicolas Balmet et Nathalie Le Blanc confrontent leurs points de vue sur le buzz du moment dans notre chronique « 10 ans d’écart ». Le sujet de la semaine: la piscine de bronzage, compacte et incontournable sur la toile. Mais dans la vraie vie, fait-elle rêver?

@nld1184 #CheetosReaperReactions #tanningpool #tiktokmademebuyit ♬ About Damn Time – Lizzo
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Thibault, 24 ans: « Je comprends l’engouement pour la piscine de bronzage »

Elles sont partout sur TikTok et les réseaux sociaux. C’est une véritable déferlante de  « Tanning Pool » à laquelle nous assistons – et je peux comprendre l’engouement pour cette piscine de bronzage, en français dans le texte. Avec les premières chaleurs estivales, le mercure a déjà sacrément grimpé. J’ai ainsi atteint « l’agréable » température de 28,5 degrés chez moi lors de la dernière vague de chaleur.



Et force est de constater, que dans notre 45m2 en plein Bruxelles, Léon (mon chat) et moi, n’ayant pas le luxe d’un jardin ni même d’un balconnet, avons cuit à basse température telles de (jolies) petites dindes de Noël. La tentation d’installer une de ces fameuses piscines dans mon salon afin d’affronter la chaleur était donc bien présente. Et puis, en y réfléchissant une seconde fois, je me suis dit que mon parquet (et mon propriétaire) n’apprécieraient pas spécialement l’idée.

Solution de repli, donc, me procurer cette piscine de bronzage de génie et l’installer dans un parc. Oui. Mais non. Me la jouer Petite Sirène au Cinquantenaire, bien que je veuille partir là-bas, n’est certainement pas l’idée du siècle non plus. Je préfère faire plouf plouf et prendre mes bains en privé.

En désespoir de cause, et bien que cette « Tanning Pool » émergée tout droit de TikTok me fasse de l’œil, je suis contraint, par manque de place, désir d’intimité, gêne et problème de parquet de faire l’impasse. À grand regret. Ne me reste donc plus qu’à trouver de gentils amis ayant un grand jardin et/ou une piscine et voulant bien m’accueillir. Des volontaires ? Je fais d’excellent Moscow Mule en échange !

Kathleen, 34 ans: « J’ai bien failli rechuter »

Il y a quelques années de ça, j’ai été contactée via mon Instagram privé par la casteuse d’une de ces émissions françaises surfant sur le voyeurisme pour savoir si j’accepterais de témoigner. Le sujet? L’addiction au bronzage, que j’avais chroniquée dans un papier humoristique où j’assurais en être (presque) débarrassée. Après avoir poliment décliné de passer à l’écran et dûment rangé la proposition dans la catégorie « anecdotes rigolotes à partager lors de dîners », j’étais sagement, bien qu’un peu pâlottement, il faut l’avouer, retournée à ma vie de femme consciente des dangers du soleil.

Et puis mon estimé confrère (Nicolas Balmet, pour ne pas le citer) a suggéré la piscine de bronzage en sujet de notre billet d’humeur de cette semaine. Tel un addict anonyme serrant fébrilement son jeton à la mention de son ancien poison de choix, je me suis surprise à sombrer dans une spirale sensorielle. L’odeur de la peau chauffée par le soleil! La sensation des gouttelettes d’eau qui font loupe et sèchent en sublimant (façon de voir) le bronzage! Le frisson de l’après-soleil étalé après une journée passée à griller!

Je m’y voyais déjà, comme dirait ce bon vieux Charles. Problème: dans la foulée, je me voyais aussi avec des morceaux de visage manquants pour cause d’excision de carcinomes, et tout de suite, l’idée de me plonger dans une « piscine » pensée dans le but non pas de barboter comme une sirène mais plutôt de frire telle une sardine me faisait moins rêver. D’autant qu’avec les stratagèmes auxquels j’avais désormais recours pour donner l’illusion d’une peau dorée par le soleil, il y avait de fortes chances pour que l’eau devienne orange, et ça aussi, c’était tout de suite moins sexy. On ne peut pas être (prudent pour sa peau) et avoir l’été (qu’on voudrait), comme dirait l’autre.

@sydneymackmusic i got my toes in the water, a$$ in the san—— concrete 🤦🏼‍♀️ #summer #tanningpool #tanning #tanningoil ♬ Cruel Summer – Taylor Swift
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Nicolas, 44 ans: « Je dis oui et mille fois oui »

Au sein de ma chaumière, le débat fait rage depuis plusieurs étés : piscine ou pas piscine ? Et bien sûr, la plupart des arguments sont défendables : « Ça ne va pas ou quoi ? T’as vu combien ça coûte ? Et ce n’est pas le tout de l’acheter, encore faut-il l’entretenir, et ça aussi, ça douille ! »

Ou bien : « Ouais, mais bon, les étés sont de plus en plus brûlants, je suis désolé, mais c’est un investissement qui commence à en valoir vachement la peine. Un peu de fraîcheur quand il fait 35 degrés, avoue que tu ne dirais pas non ! » Bref, les discussions ne naviguent pas forcément sur des eaux paisibles.

Dès lors, en attendant que la solution apparaisse comme par magie afin de contenter tout le monde (genre : une piscine gratuite qui tombe du ciel et qui s’entretient toute seule), on continue surtout à profiter des piscines des hôtels, comme la plupart des gens. Un souvenir particulier me revient d’ailleurs en tête : celui d’un été en Grèce, sur l’île de Kos, dans un joli hôtel où il n’était même pas nécessaire de mettre son réveil à l’aube puis de courir mettre son essuie de bain sur un transat pour être certain d’avoir une place.

Le genre d’hôtel qui avait eu l’excellente idée de calculer le nombre de places qui étaient nécessaires à la piscine pour accueillir le nombre de clients présents, c’est fou comme cette Terre peut abriter de véritables génies. Et donc, cet été-là, je pense avoir alterné deux activités en tout et pour tout : 1) Goûter la nourriture locale (oui, c’est ça, de la feta et des tomates, bravo, bonjour les clichés, pourquoi pas des olives, tant qu’on y est ?). Et 2) Me coucher sur un matelas gonflable, diriger celui-ci vers le milieu de la piscine et ne plus bouger pendant de très longues minutes. Traduction ? Le salon de bronzage flottant, je dis oui et mille fois oui. C’est peut-être même une invention encore plus remarquable que le mojito… pardon : l’ouzo.

Nathalie, 54 ans: « Je valide entièrement le concept »

Je suis une nageuse, pas une barboteuse, donc installer une petite piscine dans son jardin m’a longtemps semblé inutile, à moins peut-être d’y installer un système permettant d’y faire des longueurs à l’infini.

Et puis un ami pourvu d’une grande terrasse sur son toit y a installé une piscine pour enfants il y a quelques canicules de ça et soudain, installés chacun avec son livre et son verre de vin, la température ambiante ne nous semblait plus si étouffante.

Une illusion, car le soir-même, nous avions chacun la couleur d’un homard cuit à point, raison pour laquelle lors de notre session de trempette suivante, nous avons installé un parasol au-dessus de l’eau. C’est donc officiel: je valide entièrement le concept de la piscine de poche, bien que je crains quelque peu la réaction de mes voisins s’ils me voient y patauger avec extase tel un bambin.

Découvrez les chroniques 10 ans d’écart, où les générations confrontent leurs points de vue

24, 34, 44, 54 ans: voit-on forcément la vie autrement avec (plusieurs fois) dix ans d’écart ? Positionnés chacun dans une décennie différente, nos journalistes confrontent chaque vendredi leurs points de vue en débattant des sujets dont tout le monde a parlé lors de la semaine écoulée.

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